Dans le cadre de la célébration du 67e anniversaire du déclenchement de notre glorieuse Révolution, la direction de la maison de jeunes de la commune de Tazgait, à l'est de la wilaya de Mostaganem, a proposé au public le samedi 30 octobre 2021 un film documentaire intitulé Le camp de torture de Cassaigne (Sidi Ali), en présence du réalisateur Abderrahmane Mostefa. Après la diffusion du film documentaire, un débat a eu lieu en présence du chercheur en histoire locale Hadj Bechikh, avec des témoignages émouvants de moudjahidine ayant survécu aux tortures subies dans ce sinistre camp de concentration. Les intervenants ont confirmé que : «Tout prisonnier interné dans ce camp a subi des pratiques inhumaines, des tortures élaborées à grande échelle par la colonisation. L'administration coloniale française a érigé en 1956 ce camp à Cassaigne dans le but de terroriser les populations et d'isoler les combattants de l'ALN. Le choix du site n'est pas fortuit, puisque ce camp de la mort situé à l'ouest du pays a été construit sur les hauteurs sud-est de la ville dans une carrière désaffectée. Cette position idéalement choisie permettait de surplomber et donc de surveiller toute l'agglomération et sa périphérie, et les grottes en contrebas rendaient pratiquement impossible toute tentative d'évasion. Des atrocités, humiliations et viols étaient infligés aux prisonniers hommes et femmes.» La liste des martyrs de la Révolution dans ce camp compte 3 300 morts dont 600 ont été jetés, parfois même vivants, dans un puits. Ce lieu encore debout a été reconverti en musée qui conservera le souvenir de tout un peuple qui a sacrifié ce qu'il avait de plus cher pour le recouvrement de sa dignité et de sa souveraineté. A. Bensadok