Le président de la République estime que les défis sont devenus «plus dangereux» dans notre région avec les «foyers de tension dans les pays voisins», notamment au Sahara Occidental et le début des affrontements avec l'occupant marocain mais également la Libye, qui est toujours en butte à des «immixtions étrangères», mais également la région du Sahel où la situation perdure dans des conflits «multiformes». M. Kebci - Alger (Le Soir) - Pour Abdelmadjid Tebboune qui intervenait, hier, à l'ouverture de la conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes, les priorités de l'heure sont «claires». Il s'agit, a-t-il affirmé, de «renforcer l'Union africaine pour la protéger des «tentatives malveillantes», et les efforts doivent être poursuivis pour promouvoir une «action arabe commune» et bien préparer le sommet arabe prévu en Algérie au mois de mars prochain. Le président de la République estime que le système international connaît de nombreuses perturbations et l'émergence de nouveaux acteurs, ce qui, selon lui, appelle à un «nouveau processus d'adaptation». Une adaptation qui, cela dit, doit, a-t-il tenu à souligner, «respecter les principes de notre politique étrangère». Il a appelé, dans la foulée, l'ONU à assumer sa responsabilité envers la Palestine et le Sahara Occidental. Aussi, Tebboune a invité nos diplomates dans le monde à contribuer à la réalisation de la sécurité et de la stabilité régionales, notamment en Libye et dans les pays du Sahel. Et ce, a-t-il dit, de «manière rationnelle et en équilibre avec nos partenaires sur tous les continents». Ceci non sans insister sur sa conviction que la diplomatie doit être au «service de l'économie nationale, en préservant le tissu économique et les produits locaux, et en établissant des relations équilibrées avec nos partenaires de l'Union africaine et de l'Union européenne». Ce pourquoi il a plaidé pour le «renforcement de nos relations économiques avec la Russie, la Chine, les Etats-Unis d'Amérique, avec le reste des autres pays d'Amérique latine, ainsi qu'avec les pays des Caraïbes, en particulier Cuba et le Venezuela, car, a-t-il expliqué, nous les avons oubliés et nous devons élargir nos relations avec eux». S'agissant de notre communauté nationale établie à l'étranger, le président de la République a renouvelé son engagement à «défendre n'importe quel Algérien n'importe où, et nous tenons tête à quiconque veut les mépriser». Il a invité nos représentations diplomatiques et consulaires à établir des numéros verts à l'effet de prendre en charge les préoccupations de notre diaspora. De son côté, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger a déclaré que cette rencontre de trois jours du corps diplomatique du pays s'inscrit dans le cadre de la dynamique inédite imprimée par le chef de l'état dans l'appareil diplomatique de notre pays. Une dynamique dans le sillage de laquelle près de 80 chefs de missions diplomatiques et consulaires à l'étranger ont été ainsi nommés et 7 envoyés spéciaux en charge des activités internationales de l'Algérie ont été désignés. Et ce n'est pas fini puisque Ramtane Lamamra soutient que les nominations se poursuivront au niveau d'autres structures diplomatiques à l'étranger. M. K. IL ETAIT, HIER, PRESENT AU CONCLAVE DES AMBASSADEURS ET DES CONSULS Filali Ghouini, ambassadeur au sultanat d'Oman Le président du mouvement Islah est, désormais, l'ambassadeur de notre pays au sultanat d'Oman. Filali Ghouini était, en effet, présent, hier, au Palais des nations, qui abrite, trois jours durant, la conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes. Un conclave appelé à être instauré comme une tradition puisqu'il devra être tenu une fois, voire deux fois par année, comme l'a promis le président de la République. M. K.