Un discours, des messages et des mises en garde. L'Algérie fait face à plusieurs défis. Elle est menacée dans son intégrité. Dans son discours d'ouverture de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes, au Palais des nations, au Club des Pins (Alger), le président Abdelamdjid Tebboune a indiqué que l'Algérie est menacée de l'extérieur, pour l' «affaiblir de l'intérieur», avec «les moyens de la guerre de quatrième génération». «Notre lecture du contexte international avec lequel notre diplomatie interagit ne sera pas complète, sans une exposition aux menaces qui pèsent directement sur l'Algérie et visent à l'affaiblir de l'intérieur, en utilisant ce qu'on appelle la guerre de quatrième génération qui est pratiquée contre l'Algérie», a affirmé le chef de l'Etat. Depuis plus de deux ans, les ennemis de l'Algérie ont mis en application un plan connu par les experts sous le nom de «guerre de quatrième génération», axée sur les nouvelles technologies et les conspirations visant le front interne. En effet, les plans malsains du Maroc et d'Israël contre l'Algérie se traduisent à travers, notamment les tentatives visant à attiser les divergences et les dissensions entre Algériens, en termes, notamment, d'idéologies et convictions politiques. Dans sa mise en garde, le président Tebboune relève que «ce complot fait partie d'un plan plus large qui cible l'Afrique et le Moyen-Orient.».Dans ce cadre, le chef de l'Etat a souligné que « les défis auxquels nous sommes confrontés sont plus sérieux, au regard des crises multidimensionnelles que connaît notre région, ainsi que des foyers de tension dans de nombreux pays voisins, le long de notre bande frontalière», notamment au Sahara occidental, et de l'intervention de l'armée d'occupation marocaine, au même titre que la Libye «qui connaît toujours des tiraillements, à cause des interférences étrangères», en plus de la région du Sahel, connue pour les menaces du crime organisé et du terrorisme. Dans la foulée, le chef de l'Etat a appelé au renforcement de l'Union africaine, pour la mettre « à l'abri des manoeuvres sournoises qui visent à affaiblir son rôle», insistant à ce propos, sur la réactivation de l'axe Alger-Abuja-Johanesbourg. Allusion à peine voilée à la tentative marocaine d'introduire l'entité sioniste au sein de l'Union africaine, de connivence avec certains Etats du continent. «Le renforcement de l'Union africaine et sa mise à l'écart des manoeuvres et des tentatives malveillantes visant son unité seront parmi les priorités de notre travail diplomatique», a-t-il fait savoir. Au plan arabe, le président Tebboune a annoncé que le prochain sommet de la Ligue arabe aura lieu à Alger en mars prochain. Il sera une occasion pour le renouvellement des engagements des pays arabes au soutien de la cause palestinienne. Une opportunité pour le chef de l'Etat de remettre sur la tapis le projet de réforme de la Ligue arabe à même d'en faire un acteur politique qui puisse peser dans l'équation régionale afin de mieux défendre la question palestinienne et l'initiative de paix arabe. À cet égard, le président de la République mise sur l'international, le président Tebboune compte beaucoup sur l'élection de l'Algérie au Conseil de sécurité, en tant que membre non permanent pour le mandat 2024-2025, après avoir reçu le feu vert de l'UA, en février dernier.