Pas de transition énergétique réussie sans compétences humaines qualifiées. L'Algérie vient de lancer la première formation de post-graduation en transition énergétique, pour préparer les cadres de demain et assurer la transition énergétique du pays en se mettant aux énergies renouvelables. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables estime que l'Algérie doit préparer un modèle énergétique durable et flexible basé sur l'économie de l'énergie, l'intégration progressive des énergies renouvelables et l'exploitation de toutes les ressources énergétiques disponibles. Pour ce faire, il insiste sur la formation d'une ressource humaine qualifiée, notamment dans les domaines de la production et de la maîtrise de l'énergie. «La ressource humaine qualifiée constitue un pilier fondamental de la transition énergétique et du développement des énergies renouvelables», souligne le ministre du secteur, Benattou Ziane, lors de la cérémonie de lancement de la première formation de post-graduation en transition énergétique, tenue jeudi dernier, à Alger. Il rappelle, à cet effet, que son département a introduit un ensemble de mesures et d'opérations visant à réaliser une économie de l'énergie pour un développement efficace et une sobriété énergétique dans tous les secteurs, notamment les plus consommateurs d'énergie tels que les transports, l'habitat et l'industrie. Une démarche qui nécessite, précise-t-il, «l'utilisation élargie des énergies renouvelables comme sources alternatives des énergies fossiles, ainsi que le lancement de la dynamique de l'émergence d'une énergie verte durable dont le but est de se libérer progressivement de la dépendance aux ressources conventionnelles». Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, affirme de son côté que la formation s'inscrit parmi les priorités qu'accorde l'Etat aux énergies renouvelables et à la sécurité énergétique. «Le lancement de cette post-graduation spécialisée vient pour renforcer la formation dans la transition énergétique et les énergies renouvelables. Des programmes de formation d'excellence en post-graduation spécialisée ont été mis en place afin de renforcer la coopération entre les laboratoires de la recherche appliquée consacrée aux besoins du marché, d'encourager l'innovation et d'initier des projets de recherche à caractère économique et social», explique-t-il. Selon Abdelbaki Benziane, cette formation intervient également pour renforcer la coopération entre la recherche scientifique académique et la recherche appliquée. «Elle met l'accent sur les efforts communs entre le département de l'enseignement supérieur et celui de la transition énergétique et des énergies renouvelables, qui visent à former des ressources humaines qualifiées, chargées de mettre en œuvre tous les différents mécanismes et les systèmes nécessaires pour concrétiser une transition énergétique sûre», note-t-il. Confiée à l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène (USTHB) et à l'Ecole nationale polytechnique (ENP), la post-graduation spécialisée en énergies renouvelables et efficacité énergétique formera des ingénieurs appliqués. Ces diplômés seront chargés, à la fin de leur formation, de mettre en place les mécanismes permettant de concrétiser leurs acquis techniques sur le terrain mais aussi à mettre en œuvre les stratégies appropriées pour exploiter toutes les énergies. «Cette formation spécialisée vise à permettre aux ingénieurs diplômés une meilleure maîtrise des technologies des énergies renouvelables, des nouveaux mécanismes d'évaluation technico-économique, et de gestion de projet et de techniques», précise encore le ministre de l'Enseignement supérieur. Ry. N.