C'est, aujourd'hui mercredi, que le projet de loi de finances 2022 devra passer au vote des membres de l'Assemblée populaire nationale au bout de quatre jours de débats et, surtout, de tractations autour de certaines dispositions controversées dudit texte. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Notamment l'article 187 contenu dans ce projet de loi de finances lié à la reconsidération de la politique d'aide sociale à l'origine, d'ailleurs, du report des réponses du Premier ministre et ministre des Finances aux députés. Des réponses prévues jeudi dernier avant d'être reprogrammées pour le surlendemain samedi. Et les assurances et autres garanties déclinées par Aïmene Benabderrahmane dans ses réponses sur la mise en place d'un appareil national de compensation monétaire au profit des familles éligibles au soutien, alors que cet appareil est appliqué après révision et ajustement des prix des produits subventionnés, qui se matérialise par des transferts monétaires directs au profit des familles éligibles ne semblent pas avoir eu leurs effets. Du moins chez certains députés, notamment ceux du Mouvement de la société pour la paix, dont 14 propositions d'amendement ont été toutes rejetées par le bureau de la Chambre basse du Parlement. Ce qui fait que l'approbation du texte tel que présenté au gouvernement par les députés du parti islamiste attendue dans un premier temps n'est pas acquise. Le bureau national devait trancher la question, hier soir, à la lumière du sort réservé aux autres amendements, tous liés, dit-on, au fameux article 187. Une disposition qui pourrait être complètement recalée ou amendée dans le sens, dit-on, d'un démantèlement graduel des subventions qui devront concerner, si l'option était retenue, et dans un premier temps, les œuvres sociales universitaires dans ce qui s'apparenterait à une opération «pilote». Il y a également une autre disposition, l'article 149, qui pourrait, elle aussi, sauter. Dans ses réponses samedi dernier, le Premier ministre et ministre des Finances avait mis cette polémique sur cette disposition sur le compte de l'«incompréhension» et sa «mauvaise interprétation» par les députés, louant les mérites et autres bienfaits de l'option du gouvernement de reconsidérer la politique des transferts sociaux. Benabderrahmane a affirmé que le système actuel des subventions publiques pour les produits de large consommation pèse lourdement sur le budget de l'Etat, faisant part de la mise en place d'un comité qui se chargera «d'étudier la conversion du soutien global en soutien en espèces destiné à ses bénéficiaires et aux familles nécessiteuses». «Nous n'accepterons pas que le soutien de 17 milliards de dollars profite aux personnes qui ne le méritent pas et aux intermédiaires qui ont dilapidé l'économie nationale en bénéficiant de ces transferts sociaux, et qui ne veulent pas qu'ils aillent vers leurs vrais bénéficiaires», a-t-il notamment expliqué dans son long plaidoyer. Le Premier ministre et ministre des Finances n'avait pas manqué d'ajouter que le gouvernement objectait de «récupérer l'excédent que provoquerait la réorientation des transferts sociaux pour «l'injecter dans les secteurs de la santé et de l'éducation nationale, mais également pour améliorer les salaires». M. K.