Pas d'examen national de fin de cycle primaire pour cette année. L'annonce a été faite, jeudi, par le ministre de l'Education nationale. La décision a été prise suite à une étude approfondie sur l'efficacité de cet examen, a expliqué Belabed. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le ministre de l'Education nationale a fait des heureux en annonçant la suppression de l'examen de fin de cycle primaire. Jugé inutile et inefficace, l'annulation de cet examen fait partie des revendications des partenaires sociaux et des pédagogues qui estiment qu'il n'a pas lieu d'être. Ces derniers estiment, en effet, qu'un enfant de 10 ans ou de 11 ans ne doit pas être soumis à une pareille évaluation avec tout le stress qu'elle engendre. À cet âge, expliquent les pédagogues, un élève ne doit pas être sanctionné à cause d'une note. Les syndicats estiment également que le secteur consacre un grand budget inutilement pour cet examen, puisque, au final, l'ensemble des élèves accèdent à la première année moyenne. D'autant que, souligne Boualem Amoura, président du Satef, la loi d'orientation 04/08 stipule qu'aucun élève ne doit être exclu de l'école avant l'âge de 16 ans. Jeudi, en marge d'une conférence nationale sur l'évaluation de la mise en œuvre des dispositions relatives à la rentrée scolaire, le ministre de l'Education nationale a surpris plus d'un avec l'annonce de la suppression de cet examen. «L'examen de fin de cycle primaire est officiellement annulé pour l'année scolaire en cours», a annoncé Belabed. Ceci a été décidé, explique-t-il, suite à une étude approfondie et exhaustive de l'efficacité de cet examen sur les plans pédagogique, d'enseignement et d'évaluation. Cette annulation, rappelle le premier responsable du secteur, était une préoccupation d'éducation et d'enseignement pour tous les spécialistes dans le domaine de l'éducation et les parents d'élèves. Le ministre a précisé que la décision d'annulation sera suivie de plusieurs mesures pédagogiques y compris la modification des dates d'examen du troisième trimestre pour les élèves de cinquième année du cycle primaire. Pour rappel, durant l'année scolaire 2019-2020, et en raison de la situation sanitaire, la moyenne d'admission en première année moyenne a été fixée à 4,5/10. La réforme de cet examen, tout comme les autres examens de fin de cycles moyen et secondaire, a été proposée depuis 2015, lors de la conférence nationale sur l'évaluation de la réforme. Le projet n'a pas abouti et, au final, le seul changement que Benghabrit a pu opérer, c'était de garder les élèves candidats dans leurs établissements scolaire pour passer la 5e. Le Satef dit attendre d'autres mesures, notamment le retour à un enseignement de six années dans le cycle primaire, pour pouvoir alléger le cartable et permettre à l'élève d'assimiler son programme au primaire. Par ailleurs, le ministre de l'Education nationale a assuré que les conditions météorologiques n'ont pas eu d'impact sur les établissements scolaires. Néanmoins, dit-il, pour anticiper les choses, un état des lieux sera fait. «Si il y a un établissement ou quelque chose qui nécessite notre intervention, nous n'allons pas hésiter», assure-t-il. Belabed dit, également, avoir donné des instructions aux directeurs de l'éducation à l'effet de prendre en charge les préoccupations des enseignants, et d'ouvrir les portes du dialogue avec tous les partenaires sociaux agréés, et de satisfaire leurs revendications, dans le cadre des lois en vigueur. Belabed avertit, cependant, qu'il n'hésitera pas à recourir aux moyens légaux pour pérenniser la stabilité de son secteur. S.A.