Le FFS a organisé, hier matin, son premier meeting dans la wilaya de Bouira, en plein air, plus exactement devant la Maison de la culture de la commune d'Aomar, à 25 kilomètres au nord-ouest de Bouira. Encore une fois et comme partout où il anime ses meetings électoraux, le FFS commence par expliquer les raisons qui l'ont mené à la participation. Ainsi, que ce soit lors de l'intervention de Djamel Baloul, ex-député de Bouira et membre du conseil national ou encore, Youcef Aouchiche, 1er secrétaire national du FFS, tous les deux étaient obligés de revenir sur les choix de cette participation qu'ils expliquent d'abord par les menaces qui pèsent sur le pays concernant son unité, puis par le volet politique. Et surtout au niveau local avec la réhabilitation des assemblées locales, «celles qui ne devraient en aucun cas, tomber entre les mains des opportunistes de tous bords». Ainsi, pour Djamel Bahloul, « il y a d'abord une démocratie à sauvegarder et à consolider, et présentement, une politique à mener surtout à l'échelle locale pour arriver à faire abolir l'actuelle loi sur les communes qui favoriserait plutôt la décentralisation de la misère en la confiant au maire et la centralisation des moyens en les maintenant entre les mains de l'administration, chefs de daïra et walis ». Pour le FFS, le combat consistera à faire adhérer l'ensemble des acteurs politiques de toutes les sensibilités pour une approche territoriale concernant la démocratie participative et l'aménagement des territoires dans tous les domaines avec de larges prérogatives pour le maire et les élus locaux. Pour sa part, le 1er secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche, dira que si le peuple était sorti un certain 22 février 2019 par millions et pendant plusieurs mois de suite, c'était pour la réhabilitation du politique, pour la naissance d'une IIe République avec un véritable changement et la consolidation des libertés individuelles et collectives. «Aujourd'hui, dira M. Aouchiche, les tenants du pouvoir disent qu'ils ont satisfait à toutes les revendications du Hirak. Nous, au FFS, nous leur rappelons que jamais l'Algérie plongée dans d'aussi graves crises multidimensionnelles dont il lui sera difficile de s'en sortir». «Que les véritables tenants du pouvoir sachent qu'il ne pourrait y avoir de changement sans l'implication des meilleurs enfants de l'Algérie, tous les Algériens sans exclusion aucune. Tout le monde, aujourd'hui, doit s'inscrire dans un véritable sursaut national constitutif où seront mis les fondements d'une Algérie de droit et de justice», dira encore M. Aouchiche qui revient toujours sur la participation du FFS, «oui, la participation du FFS à ces joutes électorales est venue justement pour avoir cette opportunité d'aller vers les Algériens et leur expliquer l'urgence et la gravité de l'heure ; celle de la nécessité de mobiliser toutes les énergies pour la construction du pays ; la nécessité pour la classe politique à mettre de côté ses différences et se mobiliser pour un projet national démocratique et consensuel, précurseur d'une IIe République». Y. Y.