Cette rencontre, qui devra regrouper tous les acteurs politiques nationaux, "permettra d'instaurer un débat démocratique pour élaborer un projet politique pour le pays". Le Front des forces socialistes quitte officiellement le Pacte pour l'alternative démocratique (PAD) et lance son projet de "convention politique nationale" qui tend à recréer, selon le parti, "le consensus" et "proposer une solution de sortie de crise" que vit le pays. Lors d'une conférence de presse animée hier à Alger, le premier secrétaire national du FFS, Youcef Aouchiche, a annoncé que son parti a décidé de lancer une initiative pour la tenue d'une "convention politique nationale" en décembre prochain. Cette rencontre, qui devra regrouper tous les acteurs politiques nationaux, "permettra d'instaurer un débat démocratique pour élaborer un projet politique pour le pays", a résumé le responsable devant les journalistes. "Ce débat concernera l'ensemble des militants et sympathisants ainsi que les personnalités politiques, les intellectuels et plus largement les citoyens qui souhaitent contribuer à nos travaux", a encore expliqué Youcef Aouchiche. Interrogé sur la présence éventuelle des personnalités du pouvoir, le responsable du FFS, qui a révélé que les modalités techniques de cette rencontre n'étaient pas encore finalisées, a indiqué que "objectivement", on ne peut pas "proposer une solution de sortie de crise" sans "parler au pouvoir". "Le FFS a toujours refusé les populismes et il est temps de proposer une alternative au pouvoir en place", a insisté le responsable politique qui rappelle que "le rejet" de la révision constitutionnelle a produit "une crise de fond qui nécessite une solution politique et non pas des réaménagements juridiques et institutionnels en vue de l'instauration de l'ordre autoritaire", a précisé Youcef Aouchiche. Il ajoutera que "la raison exige l'ouverture, sans tarder, d'une dynamique politique pour transformer le Hirak du 22 février 2019 en projet politique" devant permettre "la construction d'un processus politique qui préserve l'unité nationale et consacre la souveraineté populaire". Cette nouvelle proposition du FFS confirme que le parti a définitivement tourné la page du Pacte pour une alternative démocratique (PAD). "Je confirme que le conseil national a décidé, après débat, que le FFS quitte le PAD", a indiqué Youcef Aouchiche qui rappelle que son parti avait des "divergences de fond" avec les membres du PAD qui "créent plus de visions" que de "convergences". Or, le FFS estime que "seul un véritable dialogue inclusif avec l'ensemble des forces et personnalités politiques, dans un climat apaisé, d'ouverture politique et médiatique, est à même de permettre au pays de sortir de la crise". Présent lors de la conférence de presse, le chargé de communication du FFS, Djamel Baloul, a expliqué que le PAD est "construit sur une base idéologique" en allusion au fait que les partis et personnalités composant le Pacte pour une alternative démocratique sont issus du courant démocrate. Or, le FFS veut "réunir tout le monde". Mais les deux responsables ont insisté sur le fait que leur parti n'avait "aucun problème" avec les partis du PAD.