À moins de deux mois de la Coupe d'Afrique des nations de handball (CAN-2022) qu'organise le Maroc dans les territoires sahraouis (Laâyoune) du 13 au 23 janvier prochain, l'Algérie devrait déclarer forfait. Même si officiellement rien n'a été décidé, ni annoncé, l'absence d'un sélectionneur national et d'une fédération conforte la thèse de la non-participation du Sept national à la prochaine CAN. Sans sélectionneur depuis l'annonce du départ du technicien français, Alain Portes, la sélection nationale ne s'est pas regroupée depuis le dernier tournoi qualificatif olympique en mars 2021. «Je ne peux pas aujourd'hui nommer un sélectionneur ou un staff technique alors que dans un mois, il y aura un président de fédération qui pourrait tout remettre en cause (...) Les garçons n'ont pas été en préparation depuis le mois de mars. Même si c'est moins problématique pour les garçons, car 80 % de la composante de l'équipe nationale masculine joue en Europe ou au Moyen-Orient, ces joueurs-là continuent à jouer et à être compétitifs», a déclaré Abdelkrim Bendjemil au site lagazettedufennec. Désigné début septembre dernier, président du directoire de la Fédération algérienne de handball (FAHB), après la suspension à titre conservatoire du président Habib Labane et des membres du bureau fédéral, Bendjemil parle d'un éventuel report de la CAN tout en faisant confiance à la diplomatie algérienne en affirmant que ce n'est plus du ressort de la FAHB. «Je sais que la diplomatie algérienne, en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, a pris en charge ce dossier (...) Je sais très bien que la diplomatie algérienne est très forte. Elle est capable de trouver des solutions à ce problème. Pour elle, ce n'est pas un problème insoluble. Je suis très confiant du fait que ce problème va se résoudre très bientôt», a-t-il ajouté en écartant l'idée d'une éventuelle sanction de la part de la Confédération africaine de handball en cas de forfait si la CAN est maintenue dans les territoires sahraouis. «De mon avis personnel, je ne pense pas que l'Algérie sera éliminée ou sanctionnée», dira-t-il en estimant que si une solution n'est pas trouvée, il propose le report de la CAN. «Au pire, la Coupe d'Afrique peut être décalée car nous sommes dans notre droit. La Confédération africaine peut décaler ce Championnat car elle a pris une décision qui ne convient pas. Elle a donné son accord à ce qu'un Championnat d'Afrique se déroule au Sahara Occidental, alors que ce n'est pas un territoire marocain. C'est impensable et impossible que le Championnat d'Afrique se déroule dans ces villes. Des discussions sont entamées afin de trouver des solutions. Qu'ils fassent jouer cette coupe d'Afrique à Rabat, Casablanca, ou, où ils veulent, mais pas dans les territoires occupés du Sahara Occidental», soutient-il en précisant qu'il n'a aucune réponse du MJS. «Tant que je n'ai pas la réponse du ministère, je ne peux rien dire ou faire quelque chose. Tout ce que je sais, c'est que le dossier est très bien pris en charge par l'Etat algérien. Ce problème sera bientôt résolu et on aura toutes les réponses», poursuit Bendjemil. En visite de travail en septembre dernier au Nigeria s'inscrivant dans le cadre de l'activation de la diplomatie sportive et des démarches de l'Algérie visant à retrouver sa véritable place dans le sport africain, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezzak Sebgag, qui avait assisté à la réunion du bureau exécutif de l'Association des comités nationaux olympiques d'Afrique (ACNOA), aurait évoqué, en coulisses, indique-t-on, le sujet de la CAN-2022 du handball, lors de ses entretiens bilatéraux avec ses homologues de quatre pays africains, à savoir, le Nigeria, le Ghana, l'égypte et le Kenya. Mais depuis, rien n'a été dit. Pendant ce temps-là, les autres sélections dont la Tunisie, le Cameroun ou encore le Maroc, poursuivent leur préparation pour la CAN-2022. Les Lions, sous la conduite du Français Frédéric Bougeant, ont déjà effectué un premier regroupement à Cherbourg en France début novembre, tandis que les Tunisiens ont débuté, hier, lundi, la dernière phase de leur préparation pour la CAN-2022 avec un stage de quatre semaines à Sousse. Après ce stage, la sélection tunisienne prendra part à un tournoi amical en Pologne fin décembre prochain. Complicité de la CAHB La Confédération africaine de handball (CAHB) qui soutient l'organisation de la CAN-2022 dans la ville du Sahara Occidental, a même dépêché en mai dernier une première commission d'inspection de l'avancement des préparatifs. «Depuis lundi 17 mai 2021, une mission d'inspection de la CAHB conduite par le président de la Confédération africaine de handball, s'est rendue dans la ville de Laâyoune pour apprécier les dispositions en cours pour l'organisation de la 25e Coupe d'Afrique des nations seniors hommes, 2022 et procéder à la signature du protocole d'accord. Forte de l'engagement des autorités marocaines et accompagnée du président de la Fédération royale marocaine de handball, la délégation a visité les installations sportives et les lieux d'hébergement devant accueillir l'événement», avait souligné la CAHB. Les Congolais n'iront pas à la CAN-2022 La sélection nationale du Congo annonce, d'ores et déjà, qu'elle ne participera pas à la prochaine CAN du Maroc-2022, non pas pour des raisons politiques, mais le ministre des sports congolais explique que l'équipe nationale n'est pas prête. «Pour des raisons techniques liées à la préparation des Diables rouges (depuis 2019, une seule compétition locale, celle de la coupe du Congo organisée du 9 au 19 septembre 2021) qui n'augurent pas une prestation élogieuse, il ne serait pas souhaitable de les engager à cette compétition continentale de haut niveau», a indiqué un document signé par le ministre congolais Hugues Ngouélondélé. A. A.