Une fois encore, la relance de l'industrie est au cœur des préoccupations. Les pouvoirs publics, à la recherche de la meilleure recette à appliquer pour booster une industrie en berne, réunissent ce matin tous les acteurs du secteur avec l'ambition de discuter d'un projet de plan d'action qualifié d'«ambitieux, opérationnel et réaliste ». Nawal Imès- Alger (Le Soir)- Une fois de plus, tous les acteurs de l'industrie sont appelés au chevet d'un secteur qui tente difficilement d'amorcer un décollage réussi. Trois jours durant, ils seront réunis à l'occasion de la tenue à Alger de la conférence nationale sur la relance industrielle placée sous le thème de «Ensemble pour relever le défi» et qui sera inaugurée par le Président Abdelmadjid Tebboune. Le ministère de l'Industrie, qui en est l'organisateur, affirme que l'objectif étant d'établir «une vision stratégique du secteur industriel et de mobiliser les acteurs autour des objectifs. À l'occasion de ce rendez-vous, un projet de plan d'action «ambitieux, opérationnel et réaliste» sera présenté pour enrichissement et débat. Il servira de base pour la construction du modèle économique devant reposer sur la diversification de la croissance et l'économie de la connaissance, en créant «une meilleure synergie entre les acteurs pour booster la croissance industrielle et, partant, l'économie nationale entière» avec l'ambition d'atteindre au moins deux objectifs : la substitution des importations et le développement de l'exportation des marchandises industrielles. La conférence se veut un espace de débat, organisé sous forme d'ateliers, pour adapter les solutions avec la situation actuelle du pays et tirer profit des leçons et des expériences. Plusieurs thèmes sont retenus, en premier l'amélioration de l'investissement et la disponibilité du foncier industriel. Des griefs sont très souvent retenus en la matière. Les investisseurs potentiels se plaignent des lenteurs administratives ou des complications de certaines procédures notamment pour accéder au foncier. Pour répondre à ces préoccupations, il est prévu de revoir le cadre juridique lié au foncier industriel, créer une autorité nationale unique chargée de la régulation du foncier industriel, lancer un programme de création de cinquante zones industrielles sur les terrains relevant du domaine de l'Etat, et le recensement du foncier industriel relevant des entreprises publiques démantelées pour l'utiliser dans de nouveaux projets. Le financement ne sera pas en reste puisque le rôle des banques sera évoqué en plus de «la problématique d'absence des données numériques permettant d'évaluer l'importance de l'investissement productif dans les financements octroyés par les banques, en sus des modalités de développement des services bancaires pour prodiguer de meilleures prestations aux entreprises et du rôle de la Bourse d'Alger dans le financement de l'investissement», indique le ministère de l'Industrie qui ouvre également le débat sur la gouvernance des entreprises publiques économiques et le rôle de l'Etat comme contributeur. Dernier thème à l'ordre du jour, l'intégration, la diversification et le développement de la compétitivité, en focalisant sur l'écosystème technique national, la recherche et la valorisation, le système national de qualité, la formation dans les métiers de l'industrie, et les exigences environnementales et leur impact sur la compétitivité, ainsi que le financement bancaire. Au terme de cette conférence, la vision de ce que devra être l'avenir de l'industrie devra être clarifiée. N. I.