Le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), le Dr Fawzi Derrar, a appelé, hier lundi à Alger, à généraliser le pass sanitaire pour ramener l'adhésion vaccinale contre le Coronavirus (Covid-19). «Parce qu'il s'agit de protéger la population et de faire face aux variants qui vont apparaître à l'avenir», a-t-il indiqué.Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne dont il était l'invité de la rédaction, le DG de l'IPA a réaffirmé que le vaccin reste le meilleur moyen pour se prémunir contre le virus, faisant remarquer que son efficacité contre le nouveau variant Omicron n'est pas encore prouvée scientifiquement. «La vaccination demeure bénéfique quel que soit le scénario, parce que l'immunité résiduelle qui persiste après une vaccination peut protéger contre les formes graves», a observé Dr Fawzi Derrar. On n'a pas encore, a-t-il dit, les données. «On essaye de tester, à présent, l'activité neutralisante des sérums vaccinaux contre les souches de l'Omicron et on aura les résultats dans une ou deux semaines», a-t-il fait savoir. Insistant, par la même occasion, sur l'urgence de revenir aux mesures préventives essentielles, telle que la vaccination. Pour l'invité de la rédaction de la Chaîne III de la radio algérienne, la cible principale est toujours le variant Delta et ce, a observé Dr Fawzi Derrar, malgré la menace du nouveau variant du Coronavirus (Covid-19), Omicron. «Il ne faut pas se tromper de cible. Actuellement, la cible c'est le variant Delta. A côté, il y a une menace émergente, l'Omicron, qui, d'après des études scientifiques, sera un problème majeur aux environs de fin février, début mars prochains», a affirmé le DG de l'IPA pour qui, le débat actuel sur le danger que représente ce nouveau variant est prématuré. Revenant sur la campagne de vaccination, Dr Fawzi Derrar a mis en avant l'importance de l'introduction de la troisième dose du vaccin. De préférence, a-t-il précisé, avec un autre vaccin pour une plus grande immunité. Assurant, à l'occasion, que toutes les rumeurs qui circulent sur les dommages éventuels causés par le vaccin sont des théories et n'ont rien de scientifiquement prouvé. Jeudi dernier, le Dr Fawzi Derrar a évoqué les caractéristiques de cette nouvelle souche, Omicron, faisant remarquer que les scientifiques n'ont pas encore déterminé sa gravité mais les résultats seront dévoilés dans les deux à trois semaines à venir. «Les données établies jusque-là, confirment que les symptômes de ce variant n'ont pas causé de décès dans le monde», a-t-il dit. C'était en marge d'une journée de sensibilisation au Sida au profit des étudiants de la Faculté de médecine, à l'occasion de la Journée mondiale du Sida. Ces variants, a-t-il poursuivi, commencent souvent avec un faible taux qui n'est pas dangereux, puis se propagent vite et entraînent des complications ayant un impact sur la santé des humains. Estimant que ceci requiert l'utilisation des moyens indispensables à l'allègement des dégâts et à la réduction, à l'avenir, de leur taux de propagation. «Les mesures préventives consistant en le port du masque, le respect de la distanciation sociale, l'hygiène et en la vaccination, demeurent le meilleur moyen pour briser la transmission de la contagion de tous les virus qui se propagent lors de la saison de froid», a encore indiqué le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA).