Le Parti des travailleurs salue les luttes légitimes des travailleurs et de leurs syndicats pour la préservation de leurs acquis, l'amélioration de leur pouvoir d'achat et des conditions socioprofessionnelles devenues insupportables notamment dans les secteurs névralgiques. Dans un communiqué du secrétariat de son bureau politique, réuni hier, le parti que préside Louisa Hanoune dit apporter son «plein soutien aux travailleurs de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) qui défendent légitimement leurs statuts et acquis socioprofessionnels et le système de Sécurité sociale menacé de dislocation en s'élevant contre le transfert absolument illégal de cette Caisse de sécurité sociale de son ministère de tutelle, celui du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale vers le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé de la Microentreprise». Parce que les fonds de la Cnac proviennent exclusivement des cotisations mensuelles des travailleurs en prévision d'une situation de chômage, le PT estime que ces fonds sont donc la «propriété exclusive de l'ensemble des cotisants et nul ne peut en disposer en dehors des travailleurs eux-mêmes». Il appelle, dans la foulée, à l'annulation de cette opération qui s'apparente à un «véritable hold-up et rappelle que c'est à l'Etat de dégager, à partir du Trésor public, les fonds nécessaires pour des microcrédits au profit des jeunes chômeurs. En réalité, cette politique a montré ses limites dans la résorption du chômage, en plus d'être une source de gaspillage de l'argent public». Sur un autre plan, le PT estime que si la commémoration des manifestations du 11 Décembre 1960 vient rappeler l'immensité du combat et des sacrifices du peuple algérien pour l'émancipation nationale, il dit relever ce qu'il estime être la «concomitance entre l'adoption de la loi de finances 2022 et son lot de remises en cause des acquis socioéconomiques et des réalisations de l'indépendance nationale». Ce qui, a-t-il ajouté, «pousse la population dans ses derniers retranchements et l'élargissement de lois liberticides dont dernièrement la remise en cause du droit de manifester pacifiquement pour l'amélioration des conditions de vie, ouvrant la voie à tous les types de dérapage». C'est, conclut le PT, «de fait la légalisation de la remise en cause du droit de manifester, de se rassembler et l'étranglement du droit de grève». M. Kebci