Les responsables des commissions permanentes de l'APN ont évoqué plusieurs problèmes qui les empêchent de mener à bien leur mission parlementaire. Ils se sont plaints de l'absence des réponses des ministres aux questions orales adressées par les députés. Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Le président de l'Assemblée, Brahim Boughali, a présidé, hier matin, une rencontre de concertation avec les responsables des commissions permanentes (présidents, vice-présidents et rapporteurs), en présence des membres du bureau de l'APN, permettant aux parlementaires d'exposer les problèmes auxquels ils sont confrontés. Dans sa brève introduction de la rencontre, Brahim Boughali a appelé « à promouvoir la performance parlementaire, afin de réaliser le changement escompté, et répondre aux aspirations populaires ». « Les députés sont appelés aujourd'hui, plus que jamais, à promouvoir leur performance parlementaire, en vue d'une meilleure représentation des citoyens qui leur ont donné leurs voix, et ce, dans le but d'opérer le changement escompté auquel aspirent les Algériens pour l'édification de l'Algérie nouvelle », a-t-il lancé. Sur sa lancée, le président de l'APN a affirmé que la responsabilité est collective pour réaliser cet objectif, demandant aux députés de s'imposer sur le terrain, à travers leur travail et la valeur ajoutée qui leur est requise, dans le but de relever tous les défis actuels auxquels fait face l'Algérie à bien des égards. Et d'annoncer, à l'adresse des participants à la réunion, l'élaboration d'un programme de rencontres périodiques avec les commissions permanentes, afin de prendre connaissance des problèmes qui entravent le travail des députés et de trouver les solutions «dans les meilleurs délais». Pour Brahim Boughali, la coordination entre les différentes instances de l'APN créera la dynamique nécessaire pour un travail parlementaire d'excellence. Cela avant de donner la parole aux présidents des commissions permanentes qui ont soulevé plusieurs obstacles, dont le plus récurrent est l'absence de réponses des membres du gouvernement aux questions orales que leur adressent les députés. Ils ont également évoqué le manque de coordination avec les départements ministériels. Les intervenants n'ont pas manqué de citer les entraves aux visites sur le terrain afin d'inspecter les projets relevant de leurs commissions respectives. Et de réclamer beaucoup plus de visites et d'impliquer plus de députés, appelant les ministères à les associer pour suivre l'évolution des projets inscrits dans les différents secteurs. De leur côté, les différents rapporteurs des commissions permanentes ont dénoncé « des entraves administratives » qui les empêchent, selon eux, d'accomplir leur travail. Répondant aux préoccupations des responsables parlementaires, le président de l'APN a souligné qu'il ne faut pas évoquer de faux prétextes pour justifier des pratiques du passé qui sont restées, selon lui, de mise jusqu'à récemment. « Le député doit jouer pleinement son rôle et doit avoir une confiance en lui-même », a-t-il lancé, ajoutant qu'il transmettra les préoccupations des députés concernant l'absence de réponses à leurs questions. Pour les visites de travail, M. Boughali a indiqué qu'il n'est pas question de plafonner le nombre des visites, demandant aux commissions de présenter des fiches techniques et les objectifs des visites. Et d'appeler les commissions à ne pas se précipiter dans les promesses aux citoyens lors des visites de travail. K. A.