«Aujourd'hui, l'industrie pharmaceutique, en application des orientations et des instructions du président de la République, doit devenir un levier de croissance pour le pays et créer des richesses», a déclaré hier, à partir d'Oran, le Dr Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, ministre de l'Industrie pharmaceutique, lors de l'inauguration de l'unité de production de corticoïdes injectables réalisée par Biopharm. Pour le ministre, les ambitions du secteur doivent « non seulement assurer la disponibilité et l'accessibilité et la qualité du produit pharmaceutique, mais aussi continuer à développer la production nationale et aller vers l'export ». Située dans la zone industrielle d'Es Senia, la société pharmaceutique Biopharm a été fondée en 1996 par M. Cherrak Benyounes. C'est dans une perspective de passer rapidement à une production locale, dira le directeur technique de l'entreprise, qu'une première étape a été réalisée en 2003 durant laquelle la société est passée au conditionnement, ce qui a permis de côtoyer les fabricants pharmaceutiques. Cela a rendu possible le lancement de la production de médicaments au niveau de Biopharm sous la forme pharmaceutique comprimés et gélules et sous la forme liquide. « En 2018, Biopharm obtient la validation de l'unité de fabrication des formes injectables et liquides, en fait tout ce qui est ampoules de 1 à 10 Ml. » En 2020, avec l'avènement du ministère de l'Industrie pharmaceutique, l'entreprise pharmaceutique a pu poser la première pierre du projet corticoïde injectable, inauguré hier par le ministre. Après 18 mois de son lancement, il a été validé par le ministère de l'Industrie pharmaceutique, ce qui est un record, estime l'intervenant. Dotée d'une capacité de production de 40 millions de corticoïdes par an, Biopharm s'appuie sur une stratégie évolutive : « Ne pas rester sur la forme comprimé, sirop et aller vers des technologies à forte technicité. » Comptant actuellement 200 employés, l'entreprise envisage de recruter une centaine encore grâce à cette unité. Lors de son discours, le Dr Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, ministre de l'Industrie pharmaceutique, s'est félicité de cette acquisition qui s'ajoute aux autres unités de production de Biopharm, la portant à 5 unités. À Hassi-Ben-Okba, le ministre s'est rendu au niveau de l'entreprise pharmaceutique Sophal, où il a longuement loué les idées et les ambitions « d'un visionnaire qui a su mesurer les défis qu'attende le secteur pharmaceutique plus particulièrement dans la wilaya d'Oran, et de l'Algérie de manière plus globale ». Cet homme est feu Amri Bekaï, le P-dg de Sophal, pour lequel le ministre n'a pas tari d'éloges en évoquant sa persévérance, son professionnalisme et son humanisme. Avec ses six unités de production, Sophal emploie près de 717 personnes qui activent au niveau de ces unités qui produisent chaque mois entre 2 et 10 millions d'unités sous différentes formes et spécialités pharmaceutiques. Le ministre n'a pas manqué de rappeler l'apport considérable de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques, chargée, notamment, de l'enregistrement des produits pharmaceutiques et de l'octroi de la décision d'enregistrement et de son renouvellement. Mais aussi le contrôle de la qualité et de l'expertise des produits pharmaceutiques. Un organisme qui contribue également à l'élaboration des stratégies de développement du secteur pharmaceutique. Mais aussi à délivrer l'attestation des prix des médicaments à l'enregistrement, une fois fixés par le comité économique intersectoriel des médicaments. Amel Bentolba