Réconfortantes informations et lumineuses perspectives sur le front du pétrole ! En revanche, mauvaises nouvelles et perspectives floues sur la scène de la CAN au Cameroun ! Ça gaze en effet pour les prix du brut, mais ça coince pour l'EN de Djamel Belmadi dont la qualification au prochain tour, et donc ses chances de conserver sa couronne continentale dépendent désormais et beaucoup plus encore de la chance et du hasard. En revanche, pour les prix du pétrole, le hasard et la chance accompagnent favorablement la loi de l'offre et de la demande. Et c'est donc l'embellie des cours qui ont atteint en fin de semaine dernière leurs plus hauts depuis deux mois et demi, proches des records de 2021 ! Pour le passage à la prochaine phase de la CAN tout dépendra alors, et en même temps, d'une impérative victoire à l'issue du choc avec la Côte d'Ivoire et du résultat du match Guinée Equatoriale-Sierra Leone. Sachant ainsi que les quatre équipes placent leur ultime match dans ce groupe «E» de la mort sous le signe de la survie sur le fil du rasoir ! Alors place à l'arithmétique diabolique ! Si les Fennecs seraient jeudi des lions efficaces et gagneraient leur dernier match, cela ne serait pas suffisant dans l'absolu. Tout dépendrait dans ce cas du résultat de Guinée Equatoriale- Sierra Leone : avec quatre points, l'Algérie pourrait se qualifier directement ou grâce au goal average général ou particulier. Chocs kafkaïens et suspense hitchcockien ! En revanche, sur les terrains du pétrole, les choses sont beaucoup moins inquiétantes pour l'Algérie. Loin s'en faut ! Les cours du brut ont grimpé vendredi à leurs plus hauts depuis dix semaines, alors que la production d'or noir de l'Opep+ risque de peiner à répondre à une remontée de la demande. Le prix du baril de Brent pour échéance en mars a pris 1,59 dollar ou 1,88% à 86,06 dollars, un sommet à un cheveu de son record de 2021, le 26 octobre, à 86,40 dollars ! À New York, le baril de WTI, pour livraison en février, a gagné 1,70 USD ou 2,07% à 83,82 dollars, un plus haut depuis le 9 novembre. Les prix de l'or noir ont ainsi inscrit leur quatrième semaine de hausse d'affilée, en affichant un bond de 5,38% sur la semaine pour le seul Brent. Et cerise financière sur le baril, l'humeur du marché est à la hausse, beaucoup d'analystes évoquant un baril bientôt à 100 dollars, ce qui a l'heur de doper fortement l'optimisme sur les prix, selon des analystes pétroliers. D'autre part, la flambée mondiale des cas de Covid-19 suscités par le variant Omicron pourrait bientôt atteindre son pic aux Etats-Unis. «Ce qui laisse entendre que la demande va être très soutenue» dans les mois qui viennent, estiment les mêmes analystes. Alors qu'il y a encore un mois seulement, les investisseurs redoutaient que le nouveau variant ne relance une longue période de restrictions sanitaires, ce qui aurait lourdement impacté les déplacements mondiaux et donc la demande de pétrole, Omicron semble pour l'instant avoir eu un effet assez limité sur l'économie mondiale. D'autre part, le climat s'est aussi refroidi aux USA, ce qui grossit la demande d'énergie pour le chauffage et fait grimper le prix du fioul domestique. Et alors que l'appétit des consommateurs pour le carburant augmente, les producteurs, eux, peinent à répondre à cette demande croissante. L'Opep et ses partenaires de l'Opep+ annoncent depuis des mois des augmentations marginales de leurs objectifs d'extractions, mais peinent quand même à les atteindre. Outre de fortes perturbations au Kazakhstan et en Libye en raison de crises géopolitiques durables, «nous remarquons que d'autres producteurs comme la Russie, l'Angola, le Nigeria et l'Equateur n'arrivent pas à atteindre leur objectif», s'inquiètent certains analystes bancaires qui s'attendent donc à ce que les prix du pétrole restent élevés. Enfin, la perspective, selon des informations de presse, que la Chine cède des réserves pétrolières d'ici la fin du mois, conformément à l'accord passé avec les Etats-Unis pour faire reculer les prix de l'énergie, n'a guère eu d'effet baissier sur les cours. N. K.