Rassurés par les efforts de l'Opep pour limiter sa production, les prix du pétrole ont grimpé à nouveau, hier, sur le marché, alors que les craintes sur la demande s'apaisent. Le baril de Brent pour livraison en mars a dépassé les 60 dollars, pour la première fois depuis trois semaines et demi, en hausse de 20% sur les deux dernières semaines. Les producteurs de l'Opep ont limité leurs extractions, comme ils l'avaient promis début décembre, tandis que les investisseurs sont plus optimistes sur la demande, en raison des négociations commerciales sino-américaines. Les cours de pétrole avaient dégringolé, fin 2018, pour atteindre leur plus bas niveau en un an et demi, à 49,93 dollars pour le Brent et à 42,36 dollars pour le WTI. «Le marché du pétrole se basait sur des perspectives particulièrement négatives pour la croissance mondiale en 2019», a souligné Joel Hancock, analyste. Une croissance mondiale robuste s'accompagne d'une demande d'essence soutenue. Les prix du pétrole ont donc profité depuis le début de la semaine, des négociations entre la Chine et les Etats-Unis, alors que les tensions commerciales menaçaient de peser sur l'économie mondiale en 2019. «Les négociations ont été étendues d'un jour, ce qui nourrit l'espoir qu'un accord final sera trouvé», a commenté Stephen Brennock, analyste. «La hausse a également été nourrie par la baisse de production de l'Opep en décembre», a-t-il ajouté, citant les données de l'agence spécialisée Platts publiées la veille. La référence américaine, le WTI, a, pour sa part, passé le cap des 50 dollars le baril, en cours d'échanges asiatiques.