A l'instar de la majorité des compagnies aériennes, Tassili Airlines, filiale de Sonatrach, bat toujours de l'aile et peine à se relever. Faisant état d'une conjoncture peu propice à un redressement financier, son président-directeur général, Abdessamed Ourihane, annonce la mise en œuvre d'un plan de restructuration, dans l'espoir de ne pas creuser le déficit de la compagnie. Massiva Zehraoui- Alger (Le Soir) - Lors de son audition par la commission des transports de l'Assemblée populaire nationale (APN), Abdessamed Ourihane a estimé que la restructuration de la compagnie est vitale pour sa survie. Faisant une présentation de la situation de Tassili Airlines de l'année 2011 à ce jour, il fera remarquer que le budget alloué à cette filiale de Sonatrach n'est plus en mesure aujourd'hui, de compenser les pertes accusées depuis plusieurs années. «La stabilité financière de la compagnie a certes, été enclenchée en 2011 mais elle s'est nettement détériorée depuis l'année 2020, soit à l'apparition du Covid-19», a-t-il exposé. Il rappelle sur ce point, que la cadence des activités de Tassili Airlines peine à décoller. «Nos activités n'ont pas cessé mais avec l'instauration du protocole sanitaire en vigueur, il y a une baisse de 50 % de la capacité en siège des avions», soutient-il. Abdessamed Ourihane explique que le nombre de voyageurs a par conséquent reculé, ce qui n'est évidemment pas sans conséquences sur le budget de la compagnie. L'alternative est d'opérer au plus vite cette restructuration. Le responsable a, dans ce contexte, souligné que le plan destiné à donner un souffle nouveau à Tassili Airlines repose sur trois axes principaux. Il énumère en premier lieu, «l'accroissement du chiffre d'affaire de la compagnie en trouvant de nouveaux marchés». Il conviendra, toutefois, qu'il n'est pas chose aisée que de matérialiser cette idée sur le terrain, étant donné certaines circonstances. Abdessamed Ourihane évoque le second axe qui consiste en «la rationalisation des dépenses de la compagnie qui assure des vols réguliers intérieurs et le transport des ouvriers vers les gisements de pétrole et de gaz dans le Sud». Il précise, à ce titre, qu'il serait judicieux à ce stade de réduire le poids de la sous-traitance, notamment avec Air Algérie. «Nous devons dans ce sens, créer nos propres centres et matériel de maintenance dans les aéroports». Autre point à corriger, selon le directeur de la compagnie ; «le déploiement des effectifs». Il pointe du doigt le fait que la main-d'œuvre dite «opérationnelle» est insuffisante, tandis qu'elle est beaucoup plus dense dans les bureaux et l'administration. «Nous devons trouver un juste équilibre entre ces deux aspects et de repenser ou distribuer de façon plus intelligente les tâches de chacun», a-t-il ajouté. Abdessamed Ourihane a, de ce fait, longuement insisté sur la mise en œuvre «urgente» de ce plan dont dépend la survie de la compagnie. Du moins, tant que l'épidémie du Covid fera partie de notre quotidien. M. Z.