La seule solution au conflit du Sahara Occidental est l'indépendance du peuple sahraoui et seuls les efforts entrepris dans ce sens «sont les bienvenus», a souligné Felipe Briones, expert juridique espagnol. «La seule solution au conflit (du Sahara Occidental) est l'indépendance, car c'est la volonté du peuple de ce territoire non autonome, comme en témoigne la guerre qu'il a menée durant 16 ans pour arracher sa souveraineté sur sa terre et comme le démontre aussi le retour à la lutte armée imposé après que le Maroc a rompu l'accord de cessez-le-feu il y a un an et demi», a indiqué mercredi M. Briones à des médias, en commentant la déclaration du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, après sa rencontre avec son homologue américain, Antony Blinken, la veille à Washington. «Si ce qu'ils (les chefs de la diplomatie américaine et espagnole) ont appelé des «efforts d'unification» entre l'Espagne et les Etats-Unis vont dans ce sens (celui de l'indépendance), ils sont les bienvenus», a ajouté l'expert, également secrétaire général de la Ligue internationale des juristes pour le Sahara Occidental. Selon des médias espagnols, Albares a abordé la question sahraouie lors de sa première rencontre avec Blinken, dans le but de préparer le sommet de l'OTAN qui se tiendra en juin à Madrid. Le ministre espagnol a tenté de faire passer mardi dernier à Washington un message de rapprochement avec les Etats-Unis dans le conflit du Sahara Occidental. «Nous avons convenu d'unir nos efforts pour trouver enfin une solution à un conflit qui doit prendre fin, il ne peut pas durer encore des décennies», a déclaré le diplomate espagnol. «Il y a des milliers de personnes qui attendent une solution», a-t-il insisté. Par ailleurs, le ministre a déclaré à la presse qu'il rencontrerait vendredi à Madrid l'envoyé spécial de l'ONU pour le conflit au Sahara Occidental, Staffan de Mistura, après la tournée du diplomate dans la région. En décembre 2020, l'ex-Président américain, Donald Trump, avait annoncé unilatéralement sa reconnaissance de la prétendue «souveraineté» marocaine sur le Sahara Occidental. Une décision prise en dehors des Nations-Unies. L'Espagne, ancienne puissance coloniale, a réitéré récemment son soutien aux efforts du nouvel émissaire de l'ONU pour le Sahara Occidental et sa position en faveur d'«une solution politique, juste et mutuellement acceptable» dans le cadre des Nations-Unies. Impunité du Maroc et souffrance des Sahraouis Notons, par ailleurs, que l'association allemande «Liberté pour le Sahara Occidental» a dénoncé l'impunité dont jouit le Maroc et l'exploitation illégale des ressources naturelles du peuple sahraoui, avec la complicité des entreprises internationales et de l'Union européenne (UE). A ce titre, ajoute l'association, «le gouvernement fédéral allemand est appelé à assumer sa responsabilité devant le monde et à reconnaître les décisions du Tribunal européen sur l'exclusion nécessaire du Sahara Occidental des accords de pêche et commerciaux entre l'Union européenne et le Maroc et de procéder à leur mise en œuvre au lieu de les entraver». R.I-APS