Le ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, a réitéré le soutien de son pays aux efforts du nouvel émissaire de l'ONU pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura, attendu dans la région, réaffirmant sa position en faveur d'une solution politique devant permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination conformément aux résolutions pertinentes des Nations-Unies. Lors d'une conférence de presse avec son homologue pakistanais, Shah Mehmud Qureshi, le chef de la diplomatie espagnole a réitéré le soutien de l'Espagne aux efforts du nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura, qui entamera cette semaine sa première tournée dans la région pour établir des contacts avec les parties au conflit (Front Polisario et Maroc), a rapporté mardi l'agence Europa Press. Concernant ce conflit, «qui a trop duré», M. Albares a réitéré que l'Espagne soutient une «solution politique, juste et mutuellement acceptable» dans le cadre des Nations-Unies. Le responsable espagnol a assuré, par ailleurs, que l'Espagne et le Maroc essayaient de construire «une relation du XXIe siècle» et a clairement indiqué qu'il n'était pas satisfait des contacts qu'il maintenait avec son homologue marocain face à l'immigration irrégulière. Il est utile de rappeler qu'une brouille diplomatique entre Rabat et Madrid, toujours en cours, a éclaté au milieu de la crise migratoire de Ceuta, utilisée par le Maroc pour faire pression sur l'Espagne pour qu'elle prenne son parti dans le conflit au Sahara Occidental. Inscrit depuis 1966 à la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples colonisés, le Sahara Occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France. APS