Même quand on sait que le vaccin évite les formes graves, on s'arrange pour ne pas choper le virus. Ceux qui, comme moi, en gardent des traces un an et demi après, n'ont aucune envie de rechuter. Avoir reçu les trois doses n'empêche pas de s'inquiéter. Surtout que pour pouvoir s'occuper des autres, autour de soi, il faut bien qu'il y en ait au moins un qui reste en forme. Je dis ça parce que tous mes proches, petits et grands, sont atteints. Les adultes sont tous vaccinés. Pas les enfants. Du coup, on renoue avec le stress, la fatigue, l'inquiétude, la fièvre, la toux, les médicaments et les nuits blanches. Les laboratoires, les pharmacies, les centres de soins et les cliniques privées font face. Allez savoir jusqu'à quand ils pourront tenir le coup ! Le pays n'est pas sorti de l'auberge si le virus continue à se répandre et à contaminer. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en attendant, chacun n'en fait qu'à sa tête. Ce que l'on veut faire passer pour de nouvelles mesures, comme celles censées avoir été prises, jeudi, par le wali d'Alger, ressemblent à s'y méprendre à celles qui ont prévalu lors des pics précédents. Port de bavettes, gel hydroalcoolique, distanciation, etc. Ces décisions-là nous sont familières. Ce sont les menaces qui ne sont pas mises à exécution et les sanctions qui ne sont pas prises. Il faut être de mauvaise foi pour refuser d'admettre que la responsabilité sanitaire est déconnectée de la réalité. Le citoyen ne prend la situation au sérieux que si elle l'atteint directement. Il n'y a qu'à voir comment se comportent les transports publics. Décontraction et indiscipline y sont à leur comble ! Quant aux pouvoirs publics, ils ne tiennent pas compte des contraintes qui pèsent sur le comportement collectif sous prétexte qu'ils seraient sollicités de toutes parts. Une autorité a-t-elle le droit de regarder ailleurs ou de se sentir dépassée ? Non ! Comme elle n'a pas à faire montre de laxisme lorsque le contexte exige, d'elle, qu'elle soit conséquente avec ses propres décisions. Toutes ces dernières finissent par perdre écoute , adhésion et crédibilité si l'on persiste à ne pas les concrétiser. M. B.