Le deuxième groupe des membres de la délégation de l'EN de football a quitté Douala vendredi en direction d'Alger où il a été reçu en soirée par le ministre de la Jeunesse et desSports. Dudit groupe, les membres du staff technique résidents en France ont immédiatement repris l'avion sur un vol Alger- Paris. Djamel Belmadi a changé ses plans. Alors qu'il comptait faire sa première «lecture» du ratage au Cameroun dès son retour à Alger, pour ensuite prendre quelques jours de repos, le sélectionneur national a préféré opter pour les retrouvailles familiales avant de retourner en Algérie dans quelques semaines en vue de préparer son plan pour le tour de barrages de la Coupe du monde. Un changement de cap «logique» mais qui ne manquera pas de susciter des interrogations. A partir de Douala, Belmadi assurait aux envoyés spéciaux de la presse nationale qu'il s'expliquera plus en détails à son retour au pays sur le fiasco de la CAN-2021. Il insistera sur le fait qu'il faille laver le linge sale en famille et en Algérie, pas au Cameroun, certainement pour ne pas s'exposer à la hilarité de ceux qui n'attendaient que ce moment pour régler leurs vieux comptes. Une fois dans l'avion spécial qui ramenait le deuxième groupe de la délégation en Algérie, Belmadi change d'avis. Seul ou sur recommandation, on ne le saura probablement jamais, tellement l'entraîneur national est connu pour être quelqu'un qui cache bien son jeu. En tout cas, sur le tarmac de l'aéroport d'Alger, la «rencontre inopinée» avec M. Sebgag a dû discuter de certains détails à propos des raisons de l'échec lors de la CAN et les voies à envisager pour éviter que l'Algérie manque le rendez-vous de Qatar-2022. L'absence du président de la FAF, Charafeddine Amara, qui est resté au Cameroun pour remplir ses devoirs protocolaires envers la CAF, pourrait être cette cause qui a incité Belmadi à changer son agenda. Un « bilan » devant se faire en présence de tous les membres des staffs ou de leurs représentants pour être adressé à qui de droit, la DTN, et surtout le président de l'instance fédérale si bien que la structure dirigée par Ameur Chafik a peu de chances d'être associée à la lecture et à l'analyse du contenu des rapports de Belmadi et ses assistants.
«Belmadi reviendra dans deux à trois semaines» Il n'échappe à personne, en effet, que la sélection nationale A de même que celle dirigée par Madjid Bougherra (A') échappe totalement au contrôle de la DTN. Dans l'organigramme mais également sur un plan pratique, la direction technique nationale a un droit de regard vis-à-vis des sélections des jeunes catégories, celles qui sont concernées par des échéances que l'Algérie n'a pas atteintes depuis des lustres. L'EN A, la A' de même que les U23, là en tout cas où des footballeurs évoluant en Europe sont régulièrement sélectionnés, échappent à la mainmise de la DTN, même si des rencontres-débats ont été organisées par Ameur Chafik et ses collaborateurs avec des représentants de la Force-task. Cette parenthèse fermée, une source fédérale nous apprend que «Belmadi reviendra dans deux-trois semaines», afin d'entamer la «préparation théorique» des matchs de barrages prévus durant l'ouverture Fifa entre le 23 et le 29 mars. Suffisant pour analyser l'adversaire des Verts, le Cameroun en l'occurrence, qui s'était qualifié à ce tour dans une poule où il avait comme principal adversaire la Côte d'Ivoire, qui vient d'infliger une sévère défaite aux Algériens lors de la Coupe d'Afrique des Nations. Dans un contexte marqué par la désillusion de Douala, Belmadi évitera de «prendre les armes» pour tirer sur les responsables qui avaient préparé le terrain à l'échec cuisant durant cette CAN du Cameroun. Le Mondial du Qatar est un objectif qui lui tenait à cœur et Belmadi, qui a semblé manquer de sérénité lors du tournoi panafricain, tentera de se surpasser, l'espace de la double confrontation de mars prochain. Polémiquer à ce moment serait nuisible à la confiance déjà ébranlée du champion d'Afrique en Egypte. Si l'entraîneur des Verts ne change pas l'essentiel de son plan de bataille, hommes, armes et bagages, il devra réfléchir à ce qui l'attend après le rendez-vous de mars. Si l'Algérie tient le coup et passe son examen avec réussite, Belmadi fera sa « halte réparatrice». Sinon, en cas de catastrophe, il remettra son mandat en bonne et due forme. Comme ses prédécesseurs, son bail qui va jusqu'à fin décembre 2022 est un contrat d'objectif. Quelle que soit l'issue de la participation éventuelle à Qatar-2022, il ne briguera pas un autre mandat. Ni avec M. Amara ni un autre président si on viendrait à déloger par quelque artifice que soit l'actuel patron de la FAF. Bennacer renouvellera fin janvier De retour en Italie, dans son club du Milan AC, le milieu algérien Ismaël Bennacer était présent à l'entraînement, hier, pour préparer le rendez-vous de ce soir contre la Juventus. Un duel qui pourrait voir l'Algérien s'asseoir sur le banc des remplaçants en espérant être incorporé par son entraîneur Stefano Pioli en cours du jeu. Dans le même registre, la presse italienne spécialisée annonce que l'Algérien devrait renouveler son contrat avec le Milan AC avant la fin de ce mois. Pour rappel, Bennacer sous contrat jusqu'en juin 2024 s'est vu proposer une prolongation jusqu'en 2026 avec augmentation de ses émoluments estimés actuellement à 2 millions d'euros/an de plus de la moitié. Sa clause libératoire sera également augmentée puisque l'on avance le chiffre de 100 millions d'euros dans le cas où une offre sera soumise à l'ancien joueur d'Arsenal. M. B.