Le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie, le Front des forces socialistes et le Parti pour la la�cit� et la d�mocratie (ex-MDS) dressent un seul et m�me constat de la situation actuelle de l�Alg�rie. Ces trois partis ont d�nonc�, chacun de son c�t�, l�impasse politique. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Les quelques partis d�opposition de la sc�ne politique alg�rienne ont �t� particuli�rement actifs ces derniers jours. Jeudi, le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie tenait, � Z�ralda, une session ordinaire de son conseil national. Une rencontre �organique � qui a �t� mise � profit par le pr�sident du RCD pour d�livrer des messages � l�opinion publique. Sa�d Sadi donne le ton : �L�apr�s-Bouteflika a commenc�.� A vrai dire, ce n�est pas la premi�re fois que Sadi fait une d�claration pareille, il avait d�j� tenu des propos identiques en 2006. Mais cette fois-ci, Sa�d Sadi semble disposer d�arguments solides. Il explique : �L�arm�e a repris les choses en main avec la mise � l��cart de Yazid Zerhouni (�) Il y a une remilitarisation des institutions de l�Etat avec la nomination du g�n�ral Hamel � la t�te de la DGSN.� La mise � l��cart de l�ancien ministre de l�Int�rieur a, selon lui, affaibli consid�rablement le clan pr�sidentiel. D�un autre c�t�, le RCD estime que la solution doit avant tout �tre d�mocratique. �Le remplacement d�un clan par un autre n�est pas une solution. C�est le probl�me. Seule une remise en cause et une �valuation responsable et courageuse des cinquante derni�res ann�es peuvent permettre � notre pays d��viter le naufrage. (�) Il ne s�agit ni de r�gler des comptes ni de persister dans un aveuglement qui a paup�ris� et ensanglant� la soci�t�, d�stabilis� les institutions et discr�dit� la nation. Les probl�mes de l�Alg�rie sont connus. Ils ont pour noms ill�gitimit�, concentration et abus de pouvoir, corruption ; le tout �tant la cons�quence directe et in�vitable des fraudes �lectorales�, pr�cise ce parti � travers la r�solution finale adopt�e par les membres de son conseil national. Pour cette formation � outre l�application de normes d�mocratiques pour la pratique de toute activit� politique � la solution passe par des �r�formes sur les plans administratif, �conomique et �ducatif�. Vendredi, le Front des forces socialistes dressait un constat quasiment identique de la situation politique. �Le pays traverse une des p�riodes des plus creuses de son histoire, les Alg�riennes et les Alg�riens vivent dans un climat de nervosit�, d�inqui�tude et de d�sespoir. Le pays est bloqu� et les institutions sont dans une morosit� chronique. Le fonctionnement de l�Etat est r�duit au rituel des auditions de ministres par le chef de l�Etat et au mouvement r�p�titif dans le corps des walis�, a lanc�, � partir de Tizi-Ouzou, le secr�taire national du FFS � l�occasion d�une session ordinaire du conseil f�d�ral. Pour Karim Tabbou, les derni�res d�cisions du gouvernement ont mis sous pression la soci�t� alg�rienne. Il y va de m�me pour le projet de loi portant code communal qui �ligote les �lus et fait de la commune un poste avanc� du pouvoir�. Hier, samedi, le Parti pour la la�cit� et la d�mocratie (PLD), formation cr��e par d�anciens cadres et militants du Mouvement d�mocratique et social, rendait publique une d�claration de politique g�n�rale. A son tour, la direction du PLD n�h�site pas � faire �tat de �naufrage politique, �conomique, social et culturel�. �Le pouvoir alg�rien poursuit la casse du pays avec arrogance dans l�arbitraire et l�opacit� la plus totale. Il s�arc-boute sur le compromis braconn� avec l�islamisme politique, instrumentalise la rente � des fins �troitement politiciennes en g�n�ralisant la corruption � tous les niveaux de l�Etat et de la soci�t� �, note cette formation. Le PLD, d�nonce les largesses dont ont b�n�fici� 7 540 terroristes dans le cadre de �la r�conciliation nationale�, tandis qu�un Patriote de la premi�re heure, Mohamed Gharbi en l�occurrence, est condamn� � mort au nom du peuple alg�rien.