Retour à la case départ. Les subventions de l'Etat accordées pour l'encouragement de la production de lait cru seront assurées par l'Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (Onil) comme cela se faisait avant 2016, date à laquelle cette mission a été confiée aux Directions des services agricoles des wilayas (DSA). Rym Nasri – Alger (Le Soir) – Un projet serait sur la table de la Direction de la régulation et du développement de la production agricole du ministère de l'Agriculture, pour que désormais l'Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (Onil) reprenne la mission antérieure qu'il assumait. Il s'agit du paiement des subventions de l'Etat destinées pour l'encouragement de la production de lait cru dont se sont chargées les Directions des services agricoles des wilayas (DSA) depuis 2016. Celles-ci se contenteraient d'effectuer les contrôles auprès des éleveurs, des collecteurs et des transformateurs de lait. Pour ce faire, un cahier des charges aurait été élaboré tout récemment pour déterminer les conditions et les modalités de paiement ainsi que les différentes conventions à conclure entre les différents intervenants : Onil, DSA, éleveurs, collecteurs et laiteries. Afin de booster la production de lait cru, l'Etat accorde aux éleveurs une prime de production qui s'élève à 12 dinars par litre. S'ils disposent d'un agrément sanitaire qui atteste que leur cheptel est identifié et dépisté à la tuberculose et à la brucellose, les éleveurs ont également droit à la prime sanitaire de 2 dinars par litre. La prime de collecte est fixée à 5 dinars par litre tandis que la prime d'intégration qui varie entre 4 et 6 dinars par litre est attribuée aux laiteries qui recourent à la transformation du lait cru. Le système de paiement de toutes ces aides de soutien aux différents intervenants dans la chaîne de la production du lait cru a été, pour rappel, décentralisé en 2016. A travers l'octroi de cette mission aux DSA, les pouvoirs publics visaient, à l'époque, à relancer la production nationale du lait de vache afin de réduire de moitié les importations de la poudre de lait. Cet objectif qui devait être atteint en 2019 peine à se concrétiser. La filière lait continue, à ce jour, à reposer majoritairement sur l'importation de la poudre de lait. Qu'apportera de nouveau au secteur la réattribution de la mission du versement des subventions à l'Onil ? Ry. N.