Les produits de première nécessité posent problème. Je me demandais hier en quoi le Cnese pouvait participer à résoudre le problème que posent les pénuries qui précèdent toujours une hausse des prix. Tout a augmenté. Absolument tout. Et ni les explications peu convaincantes des départements chargés de réguler le marché, ni les menaces de sanctionner lourdement les barons qui contrôlent les mouvements de ce dernier, ni les intentions d'importer pour ralentir la spéculation, à défaut d'y mettre fin, ne semblent avoir d'effet sur la tension que génèrent l'offre et la demande. Du coup, en évoquent le Cnese, on pense, inévitablement, au rôle majeur qu'il est censé jouer pour justifier sa réactivation. Rien ne se règle par enchantement. Voilà pourquoi l'absence de réflexion à propos de pénuries qui s'enchaînent ne passe pas inaperçue. Pas question, dès lors, de leur imputer les ratages successifs pointés du doigt par une opinion publique excédée. L'absence de résultats auparavant annoncés par les tutelles respectives est au menu de toutes les conversations privées. On sait bien que Bouteflika et sa bande avaient d'autres chats à fouetter qu'à bosser pour le pays. Mais d'où nous vient ce sombre sentiment que les va-et-vient devant les juges, qui en témoignent de façon exponentielle, n'ont pas fini de nous en dire plus sur les pratiques maffieuses élevées en modèle de gouvernance ? Ça doit rassurer tous les escrocs, dont on n'a pas fini d'entendre parler, de ne pas défiler seuls devant les juges. Autant se tenir compagnie à défaut de se serrer les coudes ou de carrément se mettre d'accord pour enfoncer quelqu'un d'autre. Mettre le bazar dans la vie des gens avec un pouvoir d'achat qui joue en la défaveur de ceux qui pensent savoir en contrôler la chute. Sauf que les enjeux, qui perturbent le processus de développement, même à un faible niveau, ne vont pas remettre ce dernier sur les rails. Les prix augmentent de façon exponentielle. La pratique consiste à entretenir l'instabilité . Ceux dont on pointe la responsabilité n'aiment pas le consommateur qui gêne aux entournures en pestant contre une gestion définie par lui comme chaotique. M. B.