- Tu pars en voyage ? - Oui ! Je vais me soigner en France. Ils ont d'excellents médecins ... algériens ! - ??? Il s'en est fallu d'un cheveu. Mais les services de sécurité de Dézédie, en collaboration avec leurs homologues espagnols, ont réussi à mettre en échec cette opération d'envergure : la tentative par Haddad de vendre ses biens en Espagne, notamment «son» hôtel luxueux. Il est bon que se souligne ainsi, au crayon gras, voire au gros Stabilo baveux, la nature de l'engeance derrière les barreaux de la République. Des prédateurs. Sans limites. Et surtout sans stature ni génie. Hier encore, fuyant à bord d'une voiture avec chauffeur, la tête zaâma couverte par une casquette d'adolescent et tentant de s'exfiltrer vers la Tunisie. Avant de se voir raccompagné dare-dare à Alger ! Des transactions «immobilières» fomentées en cellule pour se délester de ses biens indus et amasser de l'argent sur un compte offshore, pour le Clan, les jours à venir et le «on ne sait jamais» ! Le cartel de Medellin dans toute sa non-splendeur. Escobar, dirigeant ses «affaires» de sa cellule de luxe. Traçant les zones d'influence, déterminant l'organigramme de son état-major, les grades et missions de ses lieutenants et organisant de sa détention le commerce international de la dope. Tout comme ? Pareil ? Non ! La classe, en moins. Le code d'honneur en moins. Le courage, en beaucoup, beaucoup moins. Pour ne pas dire pas du tout. Pablo a fini sur un toit d'immeuble le 2 décembre 1993, dans Medellin, sa ville d'adoption, faisant face aux forces de l'ordre. «Pablocito de notre douar», lorsqu'il échoue à tromper la police des frontières avec la Tunisie, se reconvertit en «agent immobilier», S'masri de Série B ! Pendant ce temps-là, des centaines de travailleurs de ses anciennes entreprises vivaient le calvaire, ne sachant pas comment nourrir leurs familles, avant que l'Etat ne reprenne ses boîtes bâties avec «lah'ram» et en assure la gestion, donc les émoluments des travailleuses et travailleurs. Là, tu te dis, «minable», c'est limite un métier. Une profession. Sans foi ! Ni loi, jusqu'à sa neutralisation. L'ivresse de la puissance achetée se donne à voir aujourd'hui dans sa petitesse. Son abyssale vacuité. Haddad qui tente de fourguer son hôtel et un quidam-arnaqueur qui essaie de vendre une voiture accidentée au souk de Tijelabine, c'est kif-kif bourricot ! Niveau essoug ! À cette différence près, tout de même, que le vendeur de voiture «m'derh'a» a acheté sa guimbarde avec son argent. Alors que Alilou a acquis ses «biens» espagnols avec notre argent. Définitivement et irrémédiablement minable ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.