Avec sa taille élancée, son regard vif et son visage émacié, Hamid Zouba inspirait le respect. D'ailleurs, il était réputé pour son autorité et tous les joueurs qui sont passés sous sa coupe reconnaissent qu'il ne badinait pas avec la discipline. Il avait aussi l'art de transmettre la grinta et la rage de vaincre qui lui ont permis de mener le MCA de 1976 vers un triplé historique et inégalé à ce jour (Championnat, Coupe d'Algérie et Coupe d'Afrique des clubs champions). Réaliste et éclairé, il a été le premier à tirer la sonnette d'alarme après le Mondial de 1982, lorsqu'il fut intronisé entraîneur national pour la première fois en déclarant : «Il ne faut pas s'attarder sur la victoire de l'EN face à l'Allemagne car, entre-temps, les pays africains progressent et il ne faut pas se laisser distancer.» Plus tard, il saluera l'arrivée de Djamel Belmadi à la tête de l'EN et insistera pour la mise en place de structures de formation adéquates. Malheureusement, sur ce dernier point, il ne semble pas avoir été écouté. H. B.