Comment avez-vous réagi au décès de Hamid Zouba ? J'étais un peu préparé parce que moi et Bellemou, nous allions souvent lui rendre visite au cours de sa maladie. à un certain moment, il semblait se remettre, mais ensuite, il est devenu très affaibli et c'était très dur de le voir dans cet état qui se détériorait de jour en jour. On a compris que Zouba, le mastodonte, était sur le départ. Allah yerrahmou. Quel genre d'entraîneurs était-il ? Je ne voudrais pas parler de Zouba sans le dissocier de Smaïl Khabatou, car ils ont eu le même parcours avec nous au Mouloudia. En fait, avec Khabatou, nous avions déjà remporté des titres, mais les dirigeants ont constaté un certain relâchement et ils ont ramené Zouba. Nous, les joueurs, on le connaissait de réputation et on savait que c'était un entraîneur à poigne. Lui et Khabatou, étaient complémentaires. L'un , c'était les choix tactiques et l'autre, c'était la rigueur et la discipline. Je m'excuse, j'évoque aussi Khabatou parce que nous avons vécu avec les deux. Ali Bencheikh nous déclarait, récemment, que c'était l'un des meilleurs entraîneurs. Vous partagez son avis ? Zouba était un entraiîneur à poigne et c'est ce que j'aimais en lui. Il n'hésitait pas à dire ses quatre vérités aux joueurs. En tant que capitaine, comment était votre relation avec lui ? Il disait souvent, heureusement que Zenir est là. Il faut dire que je lui tenais tête et qu'il pouvait me faire confiance pour transmettre les consignes. Pourtant, notre première rencontre n'a pas été facile. Que s'est-il passé ? Nous devions disputer un match amical contre le CRB, et pour un premier contact avec nous, il n'a pas hésité à gifler Mahiouz pour affirmer son autorité. à ce moment-là, j'ai pris mes responsabilités de capitaine d'équipe et je lui ai fait savoir qu'il était là pour nous entraîner et non pas pour nous frapper. Je lui avais expliqué que, certes, nous étions ses joueurs mais aussi des hommes et qu'il était inutile d'employer la manière forte. Et quelle fut sa réaction ? Il s'est ravisé et a baissé la tête et nous on est entré sur le terrain et on lui a démontré que nous étions très forts. Quel souvenir gardez-vous de lui ? C'était un grand homme qui nous a beaucoup apporté. Il nous a appris à gagner et, d'ailleurs, quand Khabatou s'est retiré, c'est avec Zouba que nous avions remporté le fameux triplé historique de 1976. Propos recueillis par Hassan Boukacem