Les immenses plaines fertiles de Nfidett Jarech situées aux limites territoriales avec les wilayas de Oued-Souf au sud-est et Khenchela à l'ouest, recèlent des potentialités agricoles hors normes, d'un avenir prometteur notamment en production céréalière et en cultures maraîchères selon les experts du domaine. Composées de quatre bourgades, à savoir : El Gouar, Toumb, Mhor et Regrag Erih, qui s'étendent sur un périmètre de plus de 20 000 hectares, peuplés d'environ 600 âmes. Ces habitants, en majorité des familles d'agriculteurs, endurent un calvaire au quotidien et souffrent du manque manifeste de couverture en énergie électrique et en réseau routier. Ces contrées éloignées font partie des 450 zones d'ombre recensées à l'échelle de la wilaya, et sont restées marginalisées durant de longues années, comparativement aux autres régions. «Nous réclamons notre droit légitime à l'accès au réseau de l'électrification rurale qui allègerait notre labeur en nous débarrassant de la lourde corvée de l'achat et du transport des fûts de mazout pour faire fonctionner les pompes et les systèmes d'irrigation rudimentaires. Nous payons jusqu'à 1 million de dinars par an, juste pour subvenir à nos besoins quotidiens en carburant», a indiqué Kourdes Salah, un paysan de ladite région. Pour sa part, le directeur de la Sonelgaz (Imtiez distribution) de la wilaya, contacté à ce propos, a révélé que le projet concernant le raccordement en énergie électrique des zones d'ombre éparpillées dans les régions rurales les plus éloignées de la wilaya est en cours d'achèvement, indiquant que Nfidett Jarech sera raccordée à partir du transformateur de Ghisrane, situé à 30 km du lieu précité. Rencontré avant-hier au niveau du siège de l'APW de Tébessa, Bachir M'nasser, un membre élu, chargé du dossier de l'électrification rurale dans les régions enclavées au sud de la wilaya, notamment celle des plaines de Jarech, a révélé, quant à lui, que le projet en question a été lancé en 2020 dans le cadre de la prise en charge des zones d'ombre, conformément aux recommandations du président de la République. Mais malheureusement, le programme de réalisation est à la traîne, et les entreprises sous-traitantes chargées de la réalisation sont en crise financière, en raison du retard du règlement des travaux antérieurs. Notamment ceux réalisés pour le compte de la Sonelgaz estimés à 100 milliards de centimes non réglés depuis 2020, a -t-il souligné. À noter que ces plaines sont blotties au pied de djebel el Djorf, théâtre de la fameuse bataille durant la guerre de Libération. Maâlem Hafid