out a commencé juste après l'annonce du verdict par le tribunal de Boudouaou lundi dernier à l'encontre des émeutiers de la cité Benmerzouga, appréhendés au cours de violentes manifestations qui se sont produites le 17 octobre dernier. Des centaines de citoyens de la localité de Benmerzouga ont laissé exploser leur colère quand le juge a prononcé le verdict. Dans un premier temps, ils ont occupé la principale artère de la ville de Boudouaou avant de se diriger en groupes vers l'entrée Est de Boudouaou au niveau de la RN 5. En début d'après-midi, les manifestants ont brûlé plusieurs pneus et barricadé tous les accès routiers au moyen de troncs d'arbres et d'autres objets hétéroclites. Peu après, les brigades anti-émeutes de la gendarmerie nationale sont arrivées sur les lieux de la protestation pour tenter de dégager la voie, mais en vain. Vers 16 heures, la situation est devenue très tendue avant que commencent les traditionnels affrontements. La tension est montée d'un cran après que l'usage des gaz lacrymogènes a commencé à faire ses effets. Des jeunes de la cité Benmerzouga ont lancé des pierres en direction des gendarmes stationnés à une centaine de mètres de l'autre côté de la RN 5. A ce moment-là, des milliers de personnes, automobilistes et voyageurs en familles, se sont retrouvées bloquées malgré elles, ce qui a causé un énorme bouchon de plusieurs kilomètres sur les deux principales voies de la RN 5 (Alger-Constantine). A la différence des récentes émeutes qui ont eu lieu au même endroit le 17 octobre dernier, la gendarmerie nationale a employé les gros moyens pour disperser la foule, notamment les blindés anti-émeutes par lesquels la route a été débloquée vers 23 heures environ à la grande joie des automobilistes censés regagner leurs destinations à la veille de l'Aïd El-Adha. Par ailleurs, cette violente manifestation des habitants de la cité Benmerzouga n'a pas manqué de causer des dégâts. Quatre gendarmes et quatre civils ont été blessés. Deux bus appartenant à un transporteur privé des étudiants ont été incendiés et un camion-citerne a été renversé sur la chaussée. Pour revenir au verdict qui a mis le feu aux poudres, il s'agit de peines de prison ferme d'une année à l'encontre d'un manifestant, d'une année pour 3 autres et le reste, 24 au total, ont écopé de peines de prison avec sursis. Pour rappel, tous les inculpés ont été arrêtés à la suite des événements qu'a connus la localité de Benmerzouga le 17 octobre dernier. Les émeutes avaient fait au moins 20 blessés dont des gendarmes.