La situation a dégénéré hier soir à Boudouaou suite à une manifestation de citoyens de Benmerzouga, relevant de Boudouaou, contre l' “abandon de leur localité par les autorités locales”. 15 gendarmes ont été blessés, dont deux touchés grièvement, selon des sources hospitalières et de la gendarmerie, alors que 10 manifestants ont été blessés, selon des citoyens. Cinq manifestants au moins ont été arrêtés, nous ont affirmé hier des responsables locaux de la commune de Boudouaou. Douze gendarmes ont été évacués aux urgences médicales de Boumerdès par des ambulances de la Protection civile et des services de la santé alors que trois autres ont été pris en charge par l'hôpital de Thénia. Les responsables de l'hôpital ont appelé hier des renforts parmi les médecins et infirmiers pour soigner les blessés qui continuaient à être acheminés par des ambulances aux urgences médicochirurgicales de Boumerdès. Les interpellations vont se poursuivre dans les heures qui viennent, à en croire des gendarmes qui accompagnaient un de leurs collègues, blessé aux pieds et à la main. Ces émeutes ont éclaté lorsque les gendarmes, venus en grand renfort, ont tenté de débloquer la RN5 reliant Alger à Constantine, fermée à la circulation par les manifestants durant plusieurs heures. Les gendarmes ont usé de bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants et ces derniers ont répliqué par des jets de pierres et autres projectiles. Les routes nationales 24, 29 et 61 ont été, elles aussi, bloquées par les manifestants en colère contre l'état lamentable des ruelles de leur cité. Ils reprochent aux autorités locales de ne pas avoir tenu leurs engagements pris le 30 juin dernier, lors d'une réunion au siège de la daïra de Boudouaou. L'APC de Boudouaou s'était engagée à payer à la Sonelgaz la somme de 28 125 dinars, soit 30% du montant global du projet d'alimentation de la localité de Benmerzouga en gaz naturel.