Le bureau politique du Front de lib�ration nationale a d�cid� de d�f�rer devant la commission centrale de discipline les �membres dirigeants� qui ont enfreint les �r�gles de discipline du parti�. Cette d�cision concerne principalement deux ministres, El-Hadi Khaldi et Mahmoud Khoudri, ainsi que deux d�put�s et ex-ministres, Salah Goudjil et Mohamed S�ghir Kara. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Abdelaziz Belkhadem semble fermement d�cid� � mettre un terme � la fronde qui s�vit depuis quelques semaines au sein de son parti. Le secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale, qui a r�cemment d�menti l�existence d�une crise au sein de sa formation, envisage de d�f�rer ses opposants devant la commission centrale de discipline. �Le secr�taire g�n�ral et le bureau politique invitent la commission centrale de discipline � examiner au plus vite les dossiers et les agissements des membres dirigeants qui ont enfreint les r�gles de la discipline du parti et � sanctionner tous ceux dont la culpabilit� a �t� prouv�e, conform�ment aux dispositions contenues dans le statut et le r�glement int�rieur du parti comme l'atteinte � la r�putation du parti ou � ses militants, d�rive politique, infraction aux r�gles de l'action partisane et remise en cause des d�cisions des institutions et des directions en dehors des cadres r�glementaires du parti�, a indiqu� le bureau politique dans un communiqu� de presse sanctionnant une r�union tenue mardi soir. Rencontr� hier en marge d�une conf�rence sur les droits de l�Homme, Abdelaziz Belkhadem a refus� de pr�ciser les noms des �membres dirigeants� concern�s par cette mesure. �Tenez-vous-en au communiqu� du bureau politique�, s�est-il content� de dire. Th�oriquement, cette d�cision vise le groupe de cadres qui a ouvertement critiqu� le �za�misme � de Belkhadem. Un groupe men� par El-Hadi Khaldi, Mahmoud Khoudri, Salah Goudjil et Mohamed S�ghir Kara. Ce dernier, joint hier au t�l�phone, paraissait particuli�rement serein. �La convocation de la commission centrale de discipline est peut-�tre l�unique d�cision r�glementaire prise par la direction actuelle du parti�, a d�clar� Mohamed S�ghir Kara sur le ton de la d�rision. �Le recours � la menace n�aboutira � rien. Il y a une volont� d�lib�r�e de museler toutes les voix qui d�noncent les violations flagrantes des statuts et du r�glement int�rieur de notre parti. Ceux qui m�ritent de passer devant la commission de discipline sont ceux qui ont annul� les �lections pour nommer des individus � la t�te des kasmas et des mouhafadas, ceux qui ont impos� la pr�sence au 9e congr�s de 3 600 personnes qui n�ont absolument rien � voir avec le parti et ceux qui ont plac� leurs amis au sein du comit� central. Sinc�rement, je souhaite que la direction aille jusqu�au bout de ses intentions et qu�elle convoque la commission de discipline�, a-t-il ajout�. La v�ritable question est la suivante : Abdelaziz Belkhadem aura-t-il le courage politique n�cessaire pour prendre des sanctions disciplinaires contre des ministres de la R�publique et deux d�put�s et ex-ministres ? Cette �ventualit� semble peu probable. En fait, le secr�taire g�n�ral du FLN s�est toujours servi de cette commission de discipline comme d�un �pouvantail. Il l�agite d�s qu�il est en difficult�. En 2006 et 2009, lors des �lections s�natoriales, Belkhadem avait menac� de d�f�rer devant cette commission les candidats qui ne se pr�sentaient pas sous la banni�re du parti. Il n�en fut rien.