Mohamed-Seghir Kara, principal initiateur du mouvement de contestation au sein du Front de lib�ration nationale, remet en cause les d�cisions prises par Abdelaziz Belkhadem lors de la derni�re session du comit� central. L�ancien ministre du Tourisme et actuel d�put� de Bouira estime que la commission de discipline n�est pas habilit�e � geler son statut de militant du FLN. Tarek Hafid- Alger (Le Soir) - Mohamed-Seghir Kara reste serein et tr�s s�r de lui. �J�ai la conscience tranquille car tout ce que j�ai entrepris je l�ai fait pour mon parti et pour l�Alg�rie�, a assur�, hier, le d�put� de Bouira. Il regrette toutefois le fait que le Front de lib�ration nationale ait atteint un �tel degr� de d�liquescence� sous l��re de Abdelaziz Belkhadem. �Je pense que c�est la premi�re fois dans l�histoire de notre parti que des militants sont s�v�rement sanctionn�s pour avoir affich� leurs positions. Durant ma carri�re politique, j�ai eu de nombreuses confrontations avec les responsables du parti, notamment avec Mohamed-Ch�rif Messa�dia et Mohamed- Salah Yahiaoui. Ces dirigeants, qui restent de grands hommes, ont toujours accept� les critiques. Je constate, malheureusement, que notre formation n�a jamais atteint un tel degr� de d�liquescence car le discours contradictoire a �t� d�finitivement banni.� Mohamed-Seghir Kara, qui est sous le coup d�une d�cision de gel de son appartenance au FLN au m�me titre que El-Hadi Khaldi, ministre de la Formation professionnelle, rejette cette situation. �Cette d�cision est frapp�e du sceau de l�ill�galit�. La commission de discipline est une structure ind�pendante, le secr�taire g�n�ral du FLN n�a aucune emprise sur elle. La commission de discipline n�a de compte � rendre qu�au comit� central qui est seul habilit� � la saisir. C�est d�ailleurs pour cela que Mahmoud Khoudri et Mohamed Bourayou ont d�cid� de ne pas cautionner cette d�cision inique�, souligne l�ancien ministre du Tourisme et ambassadeur d�Alg�rie � Tripoli. Aussi, Kara d�clare-t-il ne pas reconna�tre la commission de discipline qui, selon lui, est pr�sid�e par un indu militant. �Amar Ouazani a �t� plac� � la t�te de la commission de discipline par Abdelaziz Belkhadem, c�est son ami intime. Cet homme a �t� d�put� de 1977 � 1982, puis il s�est pr�sent� en candidat libre � M�d�a lors des �lections l�gislatives de 1991. Cet homme a �t� plus virulent que les candidats du FIS. A l��poque, la direction du parti avait d�cid� de l�exclure d�finitivement de nos rangs. Finalement, il r�appara�t en 2005 gr�ce � l�intervention de Belkhadem et voil�, aujourd�hui, qu�il d�cide de me mettre � la porte. Officiellement, Ouazani a moins de cinq ann�es d�exp�rience au sein du parti, donc il ne peut pas pr�tendre � diriger une commission aussi importante. � Pour ce qui est du devenir du mouvement de contestation, le mouvement des �n�o-redresseurs �, Mohamed-Seghir Kara pr�cise que la dynamique est bel et bien lanc�e. �Rien ne pourra arr�ter ce mouvement. Il a �t� adopt� par les militants de base. Nous avons pris nos responsabilit�s, Belkhadem doit prendre les siennes. Nous ne sommes pas seuls � dire que la composante actuelle du comit� central n�est pas repr�sentative, des cadres de grande exp�rience comme Abderrezak Bouhara et Mohamed Boukhalfa ont fait le m�me constat. Nous devons donc aller vers une nouvelle structure, une nouvelle organisation. L�avenir du FLN en d�pend.�