Les sp�cialistes r�unis hier � l�Institut national de sant� publique (INSP) ont tir� la sonnette d�alarme sur l�avanc�e dangereuse du diab�te en Alg�rie. Si les causes principales de cette maladie sont les mauvaises habitudes alimentaires et la s�dentarit�, des moyens de lutte d�urgence seront adopt�s selon le ministre de la Sant�, qui a annonc� qu�un plan national anti-diab�te sera pr�sent� au gouvernement. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Cette ann�e, le th�me choisi par la F�d�ration internationale du diab�te et l�Organisation mondiale de la sant� (OMS) est �ma�trisons le diab�te, maintenant�. En Alg�rie, plus de deux millions de personnes sont atteintes de la pathologie, un diab�tique sur deux est m�connu, et 10 % de la population adulte alg�rienne souffre de diab�te. Djamel Ould-Abb�s, ministre de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, a d�clar�, pour sa part, que la sensibilisation est importante pour la lutte contre cette maladie. Il a aussi annonc� qu�un plan sp�cial anti-diab�te sera soumis au gouvernement. Intervenant lors de la conf�rence, le professeur Belhadj, pr�sident du CNM diab�te, a expliqu� que l�auto-surveillance de la glyc�mie est insuffisante. �Il ne sert a rien de seulement surveiller sa glyc�mie, il faut aussi ma�triser les doses du traitement. Ce dernier doit �tre surveill� et modifi� au fur et � mesure�, a d�clar� le professeur Belhadj. Il annoncera aussi que la moiti� des diab�tiques ne surveillent pas correctement leur glyc�mie, ceci en plus d�une surveillance m�dicale d�faillante. Pour sa part, le professeur Brouri, pr�sident du Comit� des maladies non transmissibles, (MNT), a soulign� le fait qu�au niveau mondial, il y a une explosion des cas de diab�te avec des proportions importantes de complications. Pour le sp�cialiste, les pr�visions sont donc alarmantes pour l�Alg�rie pour les ann�es � venir. �Nous sommes � la fin de la p�riode de transition, et le nombre d�hospitalisation est en accroissement pour ce qui est des maladies non transmissibles. Ceci alors que 60 % des d�c�s sont dus � des maladies chroniques, surtout dans les pays � revenus faibles�, a annonc� le professeur Brouri, notant, en outre, que 50 % des d�c�s dus aux maladies chroniques concernent les personnes atteintes de maladies cardio-vasculaires. Cette situation est due, rappelle l�intervenant, au bouleversement des habitudes alimentaires et � la s�dentarit�. Le professeur Brouri appellera aussi � lever le blocage sur les comit�s des services de sant� de base charg�s de l�ex�cution des programmes d�action. Ces derniers sont bloqu�s par l�absence d�autonomie notamment, selon le professeur. Pour rappel, le diab�te de type II repr�sente aujourd�hui un v�ritable probl�me de sant� publique dans le monde. Selon les projections de l�OMS, le nombre de diab�tiques passera de 220 millions en 2010 � 380 millions en 2025. Selon les estimations de l�OMS, si des mesures de pr�vention ne sont pas engag�es dans le cadre d�une action multisectorielle, l�Alg�rie risque de comptabiliser pr�s de 4,2 millions de diab�tiques en 2025.