Lors de la journ�e parlementaire sur le plan national de lutte contre le diab�te organis�e hier � l�APN, les sp�cialistes ont tir�, encore une fois, la sonnette d�alarme contre cette maladie class�e, d�sormais, comme probl�me de sant� publique. Ils mettront l�accent sur l�urgence du d�pistage pr�coce et d�une prise en charge adapt�e. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - Intervenant lors de la rencontre, Mme Nedhir Djamila, repr�sentante du minist�re de la Sant�, a appel� � p�renniser les campagnes de d�pistage du diab�te et � mettre le plus pr�cocement possible les personnes atteintes dans les circuits de prise en charge pr�coce. Elle �voquera aussi la n�cessit� de l��quit� dans l�acc�s aux soins, vu les disparit�s constat�es entre les diff�rentes r�gions du pays. La prise en charge pluridisciplinaire est aussi recommand�e en raison des diff�rentes pathologies qui touchent la personne diab�tique. Il s�agit aussi, selon la sp�cialiste, de d�velopper des formations dans les sp�cialit�s permettant de mettre sur le terrain des p�dologues s�occupant du probl�me d�licat du pied diab�tique ainsi que des nutritionnistes. Parlant de v�ritable probl�me de sant� publique, les sp�cialistes ont indiqu� que les complications sont fr�quentes et posent un probl�me d�investigation, notamment lorsqu�il s�agit de r�aliser certains examens loin des grands centres urbains. Ils expliqueront que les complications sont ainsi souvent sous-�valu�es par manque de moyens d�investigation. Ils �voqueront une �tude r�alis�e en 2009 qui d�montre que parmi 310 diab�tiques hospitalis�s dont la maladie �volue en moyenne depuis 8 ans, un quart pr�sente une r�tinopathie, un dixi�me une n�phropathie, un tiers une neuropathie p�riph�rique et un quart a d�j� une neuropathie autonome. Ils concluront, de ce fait, que la prise en charge du diab�tique en Alg�rie pose plus un probl�me d�organisation que de moyens mat�riels. Ils mettront, aussi, l�accent sur le d�ficit en personnel sp�cialis� dans la prise en charge du diab�te. Par ailleurs, en Alg�rie, la fr�quence du diab�te de type 2 est en moyenne de 8,8% variant entre 8 et 10%, ce qui donnerait, selon le professeur Malek, un chiffre approximatif de 1 million 700 000 diab�tiques �g�s de plus de 30 ans. Ainsi, sur 100 personnes, 9 sont diab�tiques. Le danger vient aussi, selon les sp�cialistes, du caract�re silencieux de la maladie, puisqu�un diab�tique sur deux est m�connu. Ce caract�re silencieux du diab�te entra�ne donc un retard de diagnostic et m�me la d�couverte du diab�te au stade de complication comme par exemple � l�occasion d�un infarctus du myocarde, une insuffisance r�nale terminale ou une gangr�ne des membres inf�rieurs, explique le professeur Malek. Selon le sp�cialiste, le d�pistage du diab�te de type 2 est class� comme �tant prioritaire.