Le proc�s en appel de l�affaire du naufrage du cargo B�char et l'�chouage du vraquier Batna aura lieu ce mercredi 24 novembre. La nouveaut� dans cette nouvelle programmation r�side dans le changement op�r� au niveau de la pr�sidence du tribunal criminel. Sur d�cision du pr�sident de la cour d�Alger, le magistrat Belkharchi a �t� remplac� par un autre, dont le nom sera connu le jour du proc�s. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Pour rappel, lors du premier proc�s, cinq cadres de la compagnie, et pas des moindres, avaient �t� condamn�s � une lourde peine, � savoir 15 ans de prison ferme. Parmi les personnes condamn�es, figurent notamment l�ex-P-dg et quatre de ses proches collaborateurs, � savoir Mohand Amokrane Amour, Kamel Ikhadadene, Salah Zaoui et Mustapha Debah. Les membres du jury du tribunal criminel avaient r�pondu � 300 questions pos�es par l�avocat g�n�ral, pour conclure �� la responsabilit� de la direction de la Cnan dans le naufrage du B�char ainsi que dans l'�chouage du vraquier Batna�. Le drame, faut-il le rappeler, a eu lieu dans la nuit du 13 au 14 novembre 2004, � la veille de l�A�d, lorsque le navire Batna avait �chou� sur les c�tes alg�roises, alors que le B�char avait sombr�, faisant seize victimes. Or, pour les avocats de la d�fense, �les vrais coupables de cette trag�die n�ont pas �t� inqui�t�s�. �L�armateur, ce n�est pas Cnan-Group. Celui qui d�cide de la vente des navires n��tait pas pr�sent lors du proc�s. Le CPE, le holding ainsi que le minist�re des Transports n��taient pas l� non plus�, souligne une source proche du dossier. On n�exclut pas que les avocats de la d�fense avancent un argumentaire dont �les dessous qui ont caract�ris� les r�sultats de la commission d�enqu�te mise sur pied � cette �poque par le minist�re des Transports�. En effet, outre la commission d�enqu�te institu�e par la Gendarmerie nationale sur instruction du parquet, le premier responsable du d�partement des Transports de l��poque a men� une enqu�te, dont les conclusions ont pes� �lourdement � sur la suite des �v�nements. En effet, cette commission �tait cens�e ne s�appesantir que sur les aspects purement techniques. Or, ajoute-t-on, sa composante a conf�r� � ses conclusions une autre dimension, qui a pes� sur la �culpabilit� des cadres de la Cnan. En d�autres termes, �la commission de tutelle avait incorpor� en son sein des repr�sentants d�institutions qui �taient partie prenante de cette trag�die, et donc passibles d��tre impliqu�es directement ou indirectement �. Les rapports des deux commissions ont conclu � la culpabilit� des responsables de la Cnan sans compter les t�moignages livr�s par certaines parties lors du proc�s. Sur un autre plan, on indique que le Code maritime alg�rien (CMA) n�a pas constitu� une r�f�rence pour les membres du jury du tribunal criminel pour �d�terminer v�ritablement le degr� d�intervention de tous les acteurs de la fa�ade maritime �. Cela dit, ce mercredi, la d�fense promet des r�v�lations. Un proc�s � la Hitchcock est attendu au niveau de la cour d�Alger.