De tr�s violentes �meutes ont �clat�es hier, � la cit� populaire El Afia, dans la commune de Kouba, faisant un nombre important de bless�s parmi les agents de r�tablissement de l�ordre public et les citoyens de passage. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Les habitants de la cit� El Afia ont investi la rue dans la matin�e d�hier, suite � la d�molition par les autorit�s locales de trois baraques construites r�cemment dans le bidonville situ� � l�int�rieur de ce m�me quartier. Ainsi, la r�action de ces derniers ne s�est pas fait attendre, allant jusqu�� s�attaquer aux policiers pr�sents sur les lieux � l�aide de pierres, de bouteilles en verre et de cocktails Molotov, pour un premier temps avant de s�engager dans une v�ritable bataille rang�e. Les �meutiers n�ont pas h�sit� � utiliser des sabres, des barres de fer et des couteaux. Etant donn� que les renforts n��taient pas encore arriv�s, les �meutiers ont r�ussi � repousser les policiers pr�sents sur les lieux hors de la cit� pour ensuite investir la route principale menant des Sources � la cit� des Annassers et mettre le feu � l�aide de pneus, de sacs d�ordures m�nag�res et de branchages. Les pi�tons et les automobilistes qui �taient de passage ont �t� pris en otages et plusieurs bless�s parmi la police et les citoyens ainsi que le saccage de v�hicules ont �t� enregistr�s. Une fois les renforts arriv�s, les �meutes ont doubl� de violence avant que les agents de r�tablissement de l�ordre public ne r�ussissent, � l�aide de bombes lacrymog�nes, de tirs de balles � blanc et de camions anti-�meutes � les repousser � l�int�rieur de la cit�, encercler celle-ci et proc�der � quelques arrestations. La police a r�ussi aux environs de 15h30 � faire revenir le calme dans la cit�, une fois les �meutiers eurent regagn� leurs demeures. De petits groupes de jeunes gens s�attaquaient de temps � autre aux policiers � l�aide de jets de pierres et autres objets, pour ensuite se refugier dans les cages d�escalier des immeubles ou dans leurs demeures. Il �tait 16h30 pass�es et les camions anti-�meutes continuaient d�arriver en grand nombre, prenant position sur la route principale qui traverse la cit�. De leur c�t�, les �meutiers, qui ont exig� de la police la lib�ration de leurs voisins interpell�s pour arr�ter la protestation, juraient de reprendre les �meutes une fois la nuit tomb�e et que les habitants du quartier, qui �taient au travail, allaient leur apporter leur appui. Une demande rejet�e par la police qui a refus� toute n�gociation. Enfin, il est � signaler que ces �meutes ont �clat� suite � la d�molition de trois baraques construites r�cemment par des familles habitant le m�me quartier, qui souffraient de l�exigu�t� de leurs appartements, esp�rant b�n�ficier d�un logement dans le cadre de l�op�ration de l��radication de l�habitat pr�caire dans la capitale, lanc�e en mars dernier.