Alger- des manifestations ont eu lieu dès les premières heures hier matin à la cité Diar El Afia à Kouba (Alger) lorsque les habitants des bidonvilles se sont accrochés avec les forces de l'ordre à cause de la démolition de cinq maisons récemment construites. Les accrochages entre manifestants et forces de l'ordres ont fait des dizaines de blessés parmi les habitants et trois blessés graves dans les rangs des forces de sécurité. Un policier a perdu son œil et un deuxième a eu la jambe cassée. Ces derniers ont été évacués à l'hôpital. Ce violent accrochage entre les forces de l'ordre et les protestataires qui a duré toute la journée d'hier, a éclaté suite à la démolition de cinq habitations construites illégalement dans la région il y a trois mois. Les habitants de la cité ont manifesté pacifiquement une première fois en refusant de quitter leurs maisons à cause de la crise de logement. La police a arrêtée cinq jeunes de la cité et malgré l'intervention des sages, les services de sécurité ont refusé de les libérer, ce qui a poussé les jeunes à recourir aux méthodes violentes en fermant la route à l'aide de pneus brûlé pour protester contre la politique de l'arbitraire et la répression de la police envers des jeunes qui n'avait pas d'autres choix que de construire un toit. Les choses ont ensuite pris une autre tournure et des affrontements ont eu lieu entre les forces anti-émeute et les manifestant faisant beaucoup de blessés. Vers 14 heures, les manifestants ont coupé la route menant du centre de la Cité Diar el Afia au marché de la région et la cité bidonville lorsque les forces anti-émeute sont intervenues usant de leurs bâtons pour les disperser. Les vitrines des magasins ont été cassées et les véhicules incendiés et les routes coupées. Les jeunes manifestants ont usés de pierres et d'armes blanches pour affronter les forces anti-émeutes et des dizaines de blessés sont enregistrés parmi les manifestants. Selon un habitant de la cité, les forces de l'ordre ont procédé depuis hier matin vers 10 heures à l'arrestation des citoyens qui refusaient de se plier à la décision de démolition. Une décision considérée par les habitants de cette cité comme arbitraire vu la crise de logement alors que les autorités concernées ont pris cette décision sans proposer de solutions.