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OUVERTURE HIER DU PROC�S DE L�AFFAIRE DU NAUFRAGE DES NAVIRES LE B�CHAR ET BATNA
Le t�moignage accablant de l�ex-Pdg de la Cnan
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 11 - 2010

�Nous sommes en prison depuis bient�t six ann�es pour quelque chose qu�on n�a pas fait. Notre condamnation a eu lieu sur la base de faux t�moignages. Ce sont des t�moignages qui ne sont pas cr�dibles. Croyez-moi, Monsieur le pr�sident, j�ai pass� six ann�es en prison en train de lire l�arr�t de renvoi, mais je n�ai point trouv� de chefs d�inculpation � l�origine de notre condamnation � quinze ann�es de prison ferme.� L�ex-Pdg de la Cnan, Ali Koudil, a tenu en haleine l�assistance durant deux heures. Son passage � la barre a replong� l�assistance dans la nuit du 13 au 14 novembre 2004.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Tr�s attendu par l�opinion publique nationale, le proc�s, apr�s cassation aupr�s de la Cour supr�me, des ex- cadres de la Cnan poursuivis dans l�affaire du naufrage des navires le B�charet l��chouage de Batnaa �t� ouvert hier au niveau de la cour d�Alger. Le proc�s n�a d�but�, v�ritablement, que vers 15h30. Dans la matin�e, a eu lieu la lecture de l�arr�t de renvoi qui a dur� plus de deux heures. Dans une salle exigu�, peu a�r�e et en l�absence de sonorisation, le greffier a pass� plus de 120 minutes � faire lecture du volumineux arr�t de renvoi. Ainsi, durant toute la matin�e, pr�venus, repr�sentant du minist�re public, d�fense et membres du jury du tribunal criminel �taient suspendus aux l�vres du greffier. Ce dernier ne termine sa lecture qu�apr�s 13h45. Cette ��tape� franchie, le pr�sident du tribunal criminel suspend la s�ance et fixe rendez-vous � l�assistance pour 14h. L�ex-P-dg de la Cnan, Ali Koudil, �tait le premier pr�venu appel� � la barre. Le magistrat lui rappelle les chefs d�inculpation tout en l�invitant � donner des explications sur le contenu des griefs retenus contre lui. Dans la salle, un silence religieux s�y instaur�. La famille du pr�venu �coutent attentivement l�intervention de l�ex- patron de la Cnan. En parfait bilingue, Ali Koudil tente d�expliquer au pr�sident du tribunal criminel son r�le en sa qualit� de Pdg de la compagnie Cnan. L�intervention dure depuis quinze minutes, quand soudain, le pr�sident du tribunal, et sur un ton ferme, invite l�un des avocats du pr�venu � s��loigner de son client. Le magistrat reproche � la d�fense d�avoir souffl� des r�ponses � son client. Clash ! L�altercation s�installe. Miloud Brahimi monte au cr�neau et engage un bras de fer avec le magistrat. Le ton est mont� d�un cran. La pol�mique s�installe. Premier mesure : le pr�sident du tribunal suspend la s�ance. Les travaux ne reprendront qu�une heure apr�s.
�Des gens ont t�moign� contre nous par esprit de vengeance�
A la reprise, Ali Koudil poursuit son t�moignage. Il explique au pr�sident du tribunal le fonctionnement de la fa�ade maritime et le r�le de chaque intervenant dans l�enceinte portuaire. Il relate des faits jusque-l� inconnus de la justice. Le r�le des gardes-c�tes en qualit� �de police du port et de la mer� et de l�Entreprise portuaire d�Alger (EPAL) en sa qualit� de �propri�taire des lieux (enceinte portuaire)�. Il cite, �galement, le r�le du comandant de bord du B�char qui avait toute latitude, conform�ment au code maritime, de prendre toutes les d�cisions, allant dans le sens de la s�curit� de son �quipage. Enfin, il relate les derniers moments v�cus avec l�ex-ministre des Transports, le d�funt Mohamed Maghlaoui, avant que le B�char ne sombre. �J�ai dit au ministre o� sont les h�licopt�res, qu�il faut sauver ces gens. Que me r�pond le ministre ? Les h�licopt�res ne peuvent pas d�coller�, ass�ne Ali Koudil. L�assistance est tenue en haleine. Les avocats de la d�fense suspendus au t�moignage de leur client ne posent point de question. Le pr�venu assure parfaitement sa d�fense et poursuit : �Quel int�r�t a-t-on � laisser seize de nos coll�gues mourir et � se retrouver ensuite durant six ann�es en prison ? Nous sommes en prison pour quelque chose qu�on n�a pas fait. Des personnes ont t�moign� contre nous par simple esprit de vengeance.� Et en guise d�argument, l�ex-pdg de la Cnan cite les t�moignages qui ont �pes� dans sa condamnation et celle de ses coll�gues ici pr�sents. Il nomme le commandant de bord Laker, un ex-syndicaliste affili� au syndicat Snomar. �Ce personnage a �t� licenci� par l�entreprise apr�s avoir �t� traduit devant la commission de discipline pour manquement � la discipline. Son t�moignage n�est bas� sur aucune preuve tangible. Je vous cite �galement le cas des gardes-c�tes. Ces derniers ont une grande responsabilit� dans cette affaire. Puisqu�ils consid�rent que le B�char �tait en danger, pourquoi n�ont-ils pas alors pris la d�cision de le faire entrer avant qu�il y ait catastrophe ? Ne sont-ils pas les policiers de la mer ? Dans le cas �ch�ant, l�article 942 du code maritime auquel ils ont fait r�f�rence est clair. Rien ne peut se faire sans l�aval des gardes-c�tes�, mart�le Ali Koudil. Poursuivant son t�moignage, l�ex- patron de la Cnan porte � la connaissance de la composante du tribunal criminel que trois facteurs ont pr�cipit� le drame. Il s�agit de la �force de la temp�te, qui a emp�ch� les remorqueurs de sortir du point du mouillage du navire le B�char et de la r�action tardive de l��quipage�. Hier, en ce premier jour du proc�s de l�affaire des ex-cadres de la Cnan, les zones d�ombre qui ont jusque-l� caract�ris� cette affaire commen�aient � s��claircir. Le passage � la barre de Ali Koudil a donn� au proc�s sa v�ritable dimension.


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