L�ambassade am�ricaine � Alger a suivi plus que de pr�s l��lection en janvier 2007 d�Abdelkader Bensalah � la pr�sidence du S�nat. La s�natrice Dalila Hlilou, nomm�e dans le cadre du tiers pr�sidentiel, a contribu� � �clairer la lanterne des diplomates am�ricains. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Le site Wikileaks, qui tient le monde en haleine depuis qu�il s�est mis � publier des �c�bles� class�s confidentiels par le d�partement d�Etat am�ricain, a livr�, hier, de quelle mani�re l�ambassade am�ricaine s�est int�ress�e � l��lection d�Abdelkader Bensalah � la t�te du S�nat. Mais surtout qui, parmi les nationaux, y aidait les diplomates am�ricains � voir plus clair. Class� confidentiel et r�f�renc� 07Algiers 45 et dat� du 16 janvier 2007, soit quatre jours apr�s l��lection du pr�sident du S�nat, le c�ble en question, qui consigne en filigrane une pr�occupation am�ricaine de l�apr�s- Bouteflika, cite la s�natrice Dalila Hlilou comme ayant �brief� les Am�ricains. Notamment sur le fait que le pr�sident Bouteflika s�y �tait gard� de pourvoir de titulaires l�ensemble des si�ges s�natoriaux du tiers pr�sidentiel. Bouteflika, est-il not� dans le c�ble, n�a nomm� que 8 sur les 24 s�nateurs du tiers pr�sidentiel ? Comment Dalila Hlilou a expliqu� cela aux Am�ricains : �Dalila Hlilou, un ancien s�nateur du tiers pr�sidentiel, nous a dit que Bouteflika a pris une d�cision consciente de laisser 16 si�ges vacants et, donc, � pourvoir ult�rieurement. Bien qu�il est vrai que Bouteflika n�a pas encore pris sa d�cision dans certains cas, Hlilou a estim� plus probable qu�il a voulu garder quelques si�ges au S�nat en r�serve pour les ministres qui devraient �tre prochainement d�barqu�s du gouvernement. Hlilou dit que le nombre de si�ges � pourvoir est un bon indicateur d�un remaniement minist�riel imminent �, a not� le c�ble. La chancellerie am�ricaine � Alger a, pour sa compr�hension de la situation, mis �galement � contribution des journalistes. Sollicitant l�analyse d�une cons�ur qui a couvert l��lection du pr�sident du S�nat, celle-ci a dit, a not� le c�ble, �pour nous, le r�sultat �tait connu d�avance. C�est Bouteflika qui a signifi� au reste des s�nateurs qu�il voulait Bensalah comme pr�sident du S�nat. C�est ce qui a fait qu�aucun autre candidat ne s�est pr�sent�. S�agissant du profil des 8 s�nateurs nomm�s dans le cadre du tiers pr�sidentiel, le c�ble a not� que la journaliste a dit que �les nouveaux s�nateurs nomm�s l�ont �t� en tant que membres de la famille r�volutionnaire et, en un sens, �fr�res et s�urs de Bouteflika�. Ils lui seront, donc, fid�les�. Le document du d�partement d�Etat am�ricain souligne que des s�nateurs ont reconnu, discr�tement, que l��lection du pr�sident du S�nat est plut�t une formalit� qu�un exercice de d�mocratie et que cela �tait une honte � leurs yeux. Commentaire joint de l�ancien ambassadeur am�ricain � Alger, M. Ford : �M�me si la maladie de Bouteflika est en recul dans l�esprit du public (gr�ce � des images de t�l�vision montrant un pr�sident actif), le tr�s respect� Bensalah est consid�r� comme capable de g�rer le processus de succession � la pr�sidence s�il viendrait que Bouteflika ne serait pas en mesure de terminer son mandat.�