Le Dr Abdelhak Lamiri, �conomiste et P-dg de l�Institut international de management (Insim) qui a donn�, jeudi dernier, une conf�rence au si�ge de l�annexe de Tizi-Ouzou dudit institut n�a pas cach� son pessimisme quant � la perspective de r�ussite des choix �conomiques, actuels du gouvernement. �L�Alg�rie a choisi le mod�le de l��chec�, a estim� cet expert et sp�cialiste en management et auteur de plusieurs ouvrages sp�cialis�s dont, Management de l�information. Pour le conf�rencier, qui a d�velopp� un expos� ayant pour th�me la formation du capital humain et performance des entreprises, devant les �tudiants de l�INSIM et des cadres des secteurs �conomique et financier invit�s de l�annexe de Tizi-Ouzou de cet institut dirig� par M. Zerourou, l�Alg�rie perp�tue l��chec, en reconduisant dans sa transition vers l��conomie de march�, le m�me mod�le de d�veloppement qui a fait faillite durant les ann�es soixante-dix. Un mod�le qui a rat� son objectif, car ayant orient� l�essentiel de la ressource mobilis�e provenant de l�endettement et de l�exportation des hydrocarbures vers le financement de l��conomie de production. En ignorant l�investissement dans le capital humain et sa formation, la d�cision �conomique s�est priv�e d�un levier essentiel qui permettrait � l�entreprise alg�rienne d��tre comp�titive et de s�ins�rer dans l��conomie mondiale, selon le Dr Lamiri, pour qui le d�veloppement d�pend du bon management des ressources. Cette orientation, qui donne la priorit� � la formation de la ressource humaine, a permis � des pays comme la Pologne et la Chine de r�ussir leur transition. Pour se donner les moyens d��tre performante et comp�titive, la Chine a mis en place un tissu de 1 500 universit�s et instituts sp�cialis�s pour la formation des comp�tences entrepreneuriales et le recyclage des cadres d�j� op�rationnels. �L�Alg�rie est victime d�un mauvais transfert de mod�le�, se d�solera le conf�rencier pour qui notre pays a suivi le mauvais exemple de l�Ukraine, � travers l�injection de capitaux pour la relance de l��conomie, la baisse de l�inflation et du ch�mage. �Parmi les nombreuses hypoth�ses propos�s par le mod�le keyn�sien, le choix est port� sur le mod�le th�orique qui n�est pas valable dans notre contexte �conomique�, expliquera le Dr Lamiri. �Les ressources inject�es ont aliment� l��conomie d�autres pays qui sont plus comp�titifs et concurrentiels. �, constatera le P-dg de l�INSIM. La raison est toute simple. La qualification des ressources humaines et la formation des comp�tences ont �t� ignor�es en Alg�rie, selon le conf�rencier qui pr�conise un ordonnancement des choix strat�giques dans la conduite et la r�ussite de toute d�marche de r�forme : la qualification des ressources humaines, la relance de l��conomie ensuite. D�o� le secret de la r�ussite �conomique outre de la Chine, du Japon, des Etats-Unis, de la Pologne, de la Cor�e du Sud. Les m�mes choix manageriels et strat�giques sont � la base de la r�ussite des entreprises alg�riennes comme Cevital, SIM et Cosider Alg�rie et de Poulina, en Tunisie, t�moignera le Dr Lamiri qui consid�re que l�actualit� nous fournit d�autres exemples significatifs de l��chec annonc� des choix �conomiques actuels en Alg�rie. Pour lui, l�injection de l�argent pour l�assainissement des entreprises publiques est un travers �conomique qui va conduire � l��chec. �Le plan de relance �conomique par l�investissement de 286 milliards de dollars n�a aucune chance de r�ussir�, pr�viendra l�orateur qui r�pondait � la question d�un intervenant dans le d�bat. Selon lui, on continue � mobiliser de l�argent pour r�habiliter un mod�le qui a �chou�, au lieu d�investir dans la cr�ation d�une nouvelle �conomie qui repose sur la qualification et le management performant de la ressource et du capital humain.