Une femme quitte le si�ge de l�entreprise IBC, filiale de Cnangroupe, � Hydra. Effondr�e, le visage p�le, elle tient � peine debout et est soutenue par deux proches. L��pouse d�un des 17 marins alg�riens retenus � bord du vraquier le Blida au large du port du sultanat d�Oman et habitant la place du 1er -Mai � Alger, est install�e dans un v�hicule qui d�marre en trombe. Depuis qu�ils ont appris la nouvelle par le biais de la presse, les familles et les amis des marins vivent une angoisse permanente, surtout en l�absence d�informations. La plupart d�entre eux r�sidant dans d�autres wilayas n�avaient pu rallier hier Alger pour obtenir des informations de la direction d�IBC. F.-Zohra B. Alger (Le Soir) -Alors que deux femmes de marins d�j� arriv�es hier matin au si�ge d�IBC sont re�ues par le directeur g�n�ral de la filiale de la Cnan, un groupe de marins sont regroup�s dehors. Encore sous le choc de la terrible nouvelle, ils expriment leurs inqui�tudes pour leurs amis retenus en otages. �Nous sommes aussi leur famille, nous avons connu avec eux les m�mes conditions difficiles de la navigation pendant plusieurs mois loin de nos familles. Nous avons appris la nouvelle par la presse et nous sommes encore sous le choc�, confie un marin venu de Dellys. En parlant des 17 marins du Blida, il ne peut s�emp�cher, ainsi que ses compagnons de revenir sur les conditions de vie � bord des navires qui, selon eux, sont souvent insupportables. �Cela fait 25 ans que je sillonne les mers et les oc�ans, et nous vivons toujours un quotidien ardu�, dira le marin dont les d�clarations sont approuv�es par ses compagnons. Quand les deux femmes de marins du Blida quittent le si�ge d�IBC apr�s avoir �t� re�ues par le directeur g�n�ral de la filiale, les personnes regroup�es pr�s du si�ge s��cartent et les regardent s��loigner, an�anties, et entour�es de membres de leurs proches. �Les autres familles vont aussi venir aux nouvelles, elles habitent d�autres r�gions du pays, la plupart n�ont appris la triste nouvelle que ce matin�, commente un marin. Les familles n�avaient en fait pu, hier, que glaner tr�s peu d�informations de la direction de la filiale du fait que son premier responsable a expliqu� qu�il �tait sans nouvelles du vraquier retenu par les pirates somaliens. �Nous n�avons, � ce jour, aucune nouvelle du vraquier et pas de contact avec les pirates. Nous avons toutefois pris imm�diatement attache avec les familles pour une aide psychologique� a d�clar� M. Mansouri, directeur g�n�ral d�IBC. Il ajoutera, par ailleurs, que l��quipe de la filiale a bon espoir de r�cup�rer sains et saufs tous les marins du Blida pris en otages, au vu des m�thodes utilis�es par les pirates. En attendant, les familles n�ont d�autre choix que de g�rer au mieux l�angoisse de l�attente des nouvelles venues du Blida.