Des �meutes, quoique limit�es � certains quartiers populaires de la ville de Annaba, ont �clat�, vendredi en milieu d�apr�s-midi. Des dizaines de jeunes sont, ainsi, descendus dans la rue au niveau des cit�s du 8- Mai-1945, Pont-Blanc et Lauriersroses pour manifester leur col�re, suite � la forte et subite augmentation des prix des produits de premi�re n�cessit�, et dire leur mal-vie d�une fa�on g�n�rale, a-t-on constat�. A l�aide de pneus br�l�s et autres objets h�t�roclites, les jeunes ont bloqu� la route � la circulation automobile dans ces quartiers. Ils ont ensuite fait face aux forces anti�meutes qui tentaient de d�gager la route et disperser les manifestants � l�aide de bombes lacrymog�nes. Selon les derni�res informations, ces protestations se poursuivent encore. D�s jeudi matin, Annaba retenait son souffle. Des rumeurs persistantes colport�es par plusieurs personnes � travers la ville faisaient �tat de marches en pr�paration qui rallieraient le centre-ville � partir des quartiers populaires de la plaine Ouest, et autres quartiers tels ceux de la vieille ville et de Boukhadra. Ces marches, disaient les m�mes, seront organis�es pour protester contre la chert� de la vie. Se faisant discr�tes, les forces de s�curit� n�en ont pas moins pris leurs dispositions pour parer � toute �ventualit�. Un h�licopt�re a survol� � plusieurs reprises la ville. Une certaine pr�occupation se lisait sur les visages des gens. Craignant pour leurs biens, plusieurs commer�ants ont ferm� boutique en fin d�apr�s-midi, bien avant l�heure habituelle. Les heures passaient dans l�angoisse et, jusqu�� une heure avanc�e de la soir�e, aucun fait notable n�a �t� relev�. En effet, nous nous sommes d�plac�s dans les quartiers chauds d�o� les pr�tendues marches devaient s��branler, mais l�, tout �tait normal. Vendredi matin, les m�mes rumeurs ont circul� sur des �meutes � la sortie des mosqu�es, en ce jour de pri�re hebdomadaire. Inquiets, les gens cherchaient � en savoir un peu plus sur la situation en ville et dans les agglom�rations limitrophes. R�duite habituellement durant les fins de semaine, la circulation automobile l��tait aussi ce vendredi. Toutefois, et jusqu�apr�s la pri�re d�el asr, rien ne s�est produit. Et ce n�est qu�� partir du milieu de l�apr�s-midi, vers 15h, que les �meutes ont commenc� dans les quartiers pr�cit�s. Pour le moment, on ne signale aucun bless�, ni d�importants d�g�ts mat�riels. Le centre-ville est rest� calme toute la journ�e de vendredi, et les gens vaquaient le plus normalement � leurs occupations, notamment sur le Cours-de-la- R�volution, place mythique de l�antique B�ne.