14 novembre 2009 Un jeune couple et son bébé ont trouvé la mort dans l'effondrement jeudi vers 6 h matin, d'une bâtisse vétuste située dans la vieille ville de Annaba. Le couple, B. Ismaïl et B. Samia, âgé respectivement de 27 et 26 ans, ainsi que leur bébé une fillette d'un an, B. Nour El Djihad, ont été ensevelis sous les décombres de cet édifice constitué d'un rez-de-chaussée, qu'ils occupaient, et d'un étage, fort heureusement vide au moment du drame. Il a fallu plus de deux heures de recherche et de déblayage aux agents de la Protection civile, qui se sont déplacés sur les lieux de l'effondrement, situé au numéro 4, de l'ex-rue de France, en haut de la place d'Armes pour retirer les trois corps sans vie. Dès l'annonce de ce terrible drame, le wali de Annaba, accompagné des autorités civiles et militaires locales, s'est rendu sur place pour suivre l'opération de recherche et de secours. Selon des indiscrétions qui nous ont été faites, ce couple se sachant menacé depuis quelques mois, au vue de l'état de leur demeure, aurait demandé au président de l'Assemblée populaire de wilaya de Annaba, quelques jours seulement avant cette catastrophe, d'être évacué dans un lieu plus sûr. Sa demande n'a, malheureusement, eu aucune suite. Ce drame, qui a attristé la population a donné lieu à des émeutes dans la ville. Plusieurs centaines de jeunes, parmi lesquels il y avait aussi des femmes habitant ce vieux quartier, sont ainsi descendus dans la rue pour manifester leur mécontentement. A l'aide de pneus brûlés et autres objets hétéroclites, ils ont fermé la principale artère de la ville à la circulation où se trouve le siège de la mairie, face au cours de la Révolution avant de se diriger vers le siège de la wilaya où ils ont aussi crié leur colère contre le peu d'intérêt qu'ils rencontrent selon leurs dires, de la part des responsables. Un épais nuage de fumée noirâtre enveloppait la ville du fait des pneus brûlés. Les forces de l'ordre qui contrôlaient et encadraient les manifestants, essayaient de dialoguer avec les jeunes pour les calmer. Après avoir occupé les lieux durant toute la matinée, les manifestants ont fini par se disperser sans cependant omettre de revenir à la charge pour voir leurs doléances prises sérieusement en charge. Par ailleurs, nous avons appris qu'une réunion, à l'effet d'étudier la situation générale de l'habitat dans cette partie de la ville, constituée en majorité de vieilles demeures, a été convoquée par le wali de Annaba pour ce vendredi. A. Bouacha