Les �meutes qui se sont propag�es aux quatre coins du pays et provoqu�es initialement par la flamb�e des prix ont suscit� les r�actions des partis politiques qui, pour la plupart, d�noncent �les actes de vandalisme� et pointent un doigt accusateur sur �la hausse anarchique des prix des produits de premi�re n�cessit� qui nuit gravement au pouvoir d�achat des citoyens�. MOHAMED DJEMA� (PORTE-PAROLE DU MSP) : �Le vandalisme nuit aux vraies revendications� �Notre parti d�nonce en premier lieu les augmentations des prix des produits de premi�re n�cessit� que nous estimons inexplicables. Elles nuisent au pouvoir d�achat des citoyens. La mission premi�re du gouvernement est aussi de prot�ger les biens et les personnes comme cela se fait partout dans le monde. Malheureusement, des biens publics et de particuliers ont �t� livr�s au vandalisme. Nous refusons donc qu�une minorit� de jeunes se livre au saccage au lieu de manifester pacifiquement. Il ne faut pas verser dans le populisme et les actes de vandalisme nuisent aux vraies revendications. Notre parti soutient les revendications mais condamne les actes de vandalisme. Le bureau national du MSP se r�unira en urgence en vue d��tudier la situation actuelle.� MILOUD CHORFI (PORTE-PAROLE DU RND) : �Nous d�non�ons les provocations des lobbys� � Apr�s les derniers actes de protestation provoqu�s par la hausse des prix des produits de premi�re n�cessit�, nous condamnons les agressions et le vandalisme des biens publics et des particuliers. Notre parti d�nonce aussi les provocations des lobbys qui sont derri�re cette hausse des prix et qui ne ratent aucune occasion pour jouer avec le pouvoir d�achat du citoyen qu�ils utilisent pour pr�server leurs int�r�ts. Ces lobbys ont en fait �t� touch�s par les mesures du gouvernement prises dans le cadre de l�organisation du march� et la protection de l��conomie nationale. Devant ces comportements immoraux, nous appelons � l�apaisement et � la vigilance. Les jeunes doivent �viter de suivre les provocateurs.� RASSEMBLEMENT POUR LA CULTURE ET LA D�MOCRATIE (RCD) : �Nous avons alert� sur la gravit� de la situation� Le secr�tariat national du RCD s�est r�uni hier en session extraordinaire et s�est pench� sur les �meutes qui ont gagn� plusieurs villes du pays. Des cellules de veille ont �t� mises en place par le RCD qui rappelle avoir alert� sur la gravit� de la situation sociale et politique qui s��ternise en Alg�rie. �Face � une mis�re rampante, le pouvoir r�agit par le m�pris, la r�pression ou la corruption. Ce qui se passe dans la rue alg�rienne est la cons�quence directe d�un autisme politique qui a fauss� depuis toujours la volont� citoyenne par la fraude �lectorale.� Pour ce parti, sur le terrain, �des manipulations sont signal�es et portent la marque d�acteurs menac�s dans leurs int�r�ts et leur confort�. FRONT DE LIB�RATION NATIONALE (FLN) : �Le FLN r�unira son bureau politique� Selon M. Kassa A�ssi, charg� de la communication du FLN, le parti s�exprimera sur les �meutes qui secouent le pays apr�s la r�union de son bureau politique et de l�instance de coordination. AHD 54 : �Les jeunes expriment leur ras-le-bol� Dans un communiqu�, le parti parle de �r�voltes de la faim dans plusieurs villes du pays�. Pour le parti, les jeunes sont sortis d�noncer la hausse g�n�ralis�e des prix. �Cette flamb�e qui concerne les produits de large consommation est d�nonc�e de fa�on spontan�e par tout un peuple qui en a marre de la m�diocrit� de ses gouvernants (�) Ce pouvoir vient encore une fois de d�montrer qu�il n�est pas capable de r�guler le march� et de mettre en place les m�canismes de d�veloppement pour l�autosuffisance alimentaire.� AHD 54 d�nonce �galement �la politique politicienne d�un gouvernement qui affiche fi�rement 155 milliards de r�serves de change et 4 800 milliards du fonds de r�gulation des recettes mais qui n�arrive pas � nourrir dignement son peuple (�) il est imp�ratif pour ce pouvoir de revoir cette politique qui m�ne le pays vers le chaos�. MOUVEMENT ENNAHDA : �L�ouverture du dialogue est n�cessaire� Pour les membres d�Ennahda, la situation qui pr�vaut actuellement dans le territoire national est suivie avec une grande pr�occupation. �Cette situation augure de vrais dangers qui menacent la soci�t� dans le cas d�absence de r�action ad�quate devant ces �v�nements.� Le mouvement appelle donc le gouvernement � prendre des mesures urgentes au profit des citoyens et � l�ouverture d�un dialogue s�rieux avec la classe politique dans le but de mettre en �uvre une politique � m�me de r�pondre aux besoins du peuple alg�rien. Selon le Mouvement, son bureau national reste en r�union ouverte en vue d��tudier l��volution de la situation et de r�agir en cons�quence. PARTI SOCIALISTE DES TRAVAILLEURS (PST) : �Les augmentations des salaires sont d�risoires� Pour le Parti socialiste des travailleurs, les �meutes ont �t� provoqu�es par la hausse des produits de premi�re n�cessit� mais aussi par les augmentations de salaires d�risoires apr�s des ann�es de revendications. Le PST sugg�re que �les investissements doivent viser le d�veloppement pour la satisfaction des besoins du peuple, comme le logement, l�emploi, la sant�, le transport et la formation�. PARTI DES TRAVAILLEURS (PT) : �Les flamb�es des prix sont provocatrices� R�uni en urgence jeudi pass�, pour d�battre de la propagation des �meutes de jeunes, le Parti des travailleurs qualifie la flamb�e des prix de �provocatrice�. Le secr�tariat du bureau du PT �voque par ailleurs �les propos du patron de Cevital, qui jettent de l�huile sur le feu en annon�ant d�autres augmentations. En attendant des d�cisions du Conseil du gouvernement, le secr�tariat du bureau politique, d�nonce vigoureusement la sp�culation criminelle des prix. Cette situation est le produit direct de la fermeture des EPE du secteur agroalimentaire et du programme de privatisation�. La solution, selon le bureau national du parti, r�side dans le plafonnement des prix des produits concern�s, la restauration, m�me provisoire, du monopole de l�Etat sur le commerce externe et interne, la r�ouverture des grandes surfaces publiques r�serv�es aux produits subventionn�s par l�Etat et � la production nationale ainsi que la r�ouverture des EPE de l�agroalimentaire ferm�es �. PARTI DE LA LIBERT� ET DE LA JUSTICE (PLJ) : �Le pouvoir est responsable du malaise� Selon le PLJ, les �v�nements dramatiques v�cus dans la capitale et dans certaines villes du pays relancent le d�bat sur l�Etat de droit et la capacit� de gestion de ses dirigeants. Le parti condamne les actes de pillage et de destruction et rend responsable le pouvoir de ce profond malaise n� de l�injustice sociale, du verrouillage de la sc�ne politique et m�diatique et du d�veloppement de l�impunit� et de la corruption � grande �chelle.� Le PLJ, dans un communiqu�, lance un appel au calme et �invite les jeunes � ne pas recourir � la violence pour exprimer leurs revendications l�gitimes�. La Forem appelle au dialogue La Fondation nationale pour la promotion de la sant� et le d�veloppement de la recherche d�clare dans un communiqu� que les manifestants portent avant tout atteinte � la propri�t� d�autrui, qu�elle soit priv�e ou publique. �Ces jeunes reprennent le cri lanc� depuis quelques ann�es par les harraga et qu�on n�a pas su d�crypter, au contraire, on les a mis en prison sinon rep�ch�s en mer au lieu de se pencher sur leurs probl�mes�, a d�clar� M. Mostefa Khiati, pr�sident de la Forem. Selon ce dernier, les augmentations des prix ne sont que la goutte qui a fait d�border le vase. La fondation appelle ainsi au dialogue et � la retenue pour que le probl�me soit r�gl�.