Le Soudan �n'est pas en deuil� de la s�cession du sud du pays, vaste r�gion qui s'est prononc�e, selon les r�sultats pr�liminaires, avec une majorit� �crasante en faveur de son ind�pendance, a assur� hier le pr�sident Omar el-B�chir. �Je vais vous annoncer les r�sultats du r�f�rendum avant que la commission ne le fasse. La s�cession est devenue r�alit�, 99% des Sudistes ont choisi la s�cession et cela ne nous rend pas tristes�, a d�clar� le pr�sident lors d'un discours � ad-Damer, ville situ�e � 300 km au nord de Khartoum. �Nous ne sommes pas en deuil et je r�p�te ce que j'ai d�j� dit par le pass� : nous irons au Sud afin de f�ter le r�sultat avec les Sudistes. La s�cession n'est pas la fin de l'Histoire, c'est un nouveau d�but�, a-t-il ajout� dans cette allocution retransmise � la t�l�vision nationale. Les Sud-Soudanais se sont prononc�s � 98,81% en faveur de l'ind�pendance lors d'un r�f�rendum tenu du 9 au 15 janvier, selon les r�sultats pr�liminaires diffus�s par la commission r�f�rendaire. Celle-ci doit annoncer les r�sultats d�finitifs entre le 7 et 14 f�vrier prochain. Ce scrutin est le point d'orgue de l'accord de paix ayant mis fin � plus de deux d�cennies de guerre civile entre le Nord, musulman et en grande partie arabe, et le Sud, afro-chr�tien, un conflit � l'origine de deux millions de morts entre 1983 et 2005. Omar el-B�chir s'�tait rendu � Juba, la capitale sudiste, quelques jours avant le d�but du scrutin pour renouer publiquement son engagement � respecter l'issue du vote. Il avait promis de f�ter avec les Sud-Soudanais les r�sultats de cette consultation m�me si elle aboutissait � la partition du Soudan, plus grand pays d'Afrique. Ces propos avaient contribu� � apaiser les tensions entre le nord et le sud du pays, a indiqu� hier le pr�sident de la commission r�f�rendaire Mohamed Ibrahim Khalil, lors d'une conf�rence de presse � Khartoum.