�C�est la premi�re victoire de la mobilisation !� C�est ainsi qu�un des animateurs du Comit� des quartiers et villages de Tizi- Ouzou a interpr�t�, hier, la remise en libert� des douze jeunes ayant fait l�objet d�une arrestation, il y a deux semaines, lors d�un meeting houleux tenu au lendemain des �meutes ayant secou� le pays. La mobilisation constat�e lundi, lors du passage des douze jeunes devant le juge d�instruction, n�a pas baiss� d�un iota hier, lorsque des dizaines de personnes se sont retrouv�es, comme convenu, devant le majestueux immeuble faisant office de cour de justice, mitoyen au non moins imposant si�ge abritant les bureaux de la S�ret� de wilaya, au centre-ville de Tizi-Ouzou. C�est dire si ce rassemblement s�est tenu dans ce que l�on pourrait qualifier de plus sensible quartier de Tizi-Ouzou. Un peu plus de quatre heures durant, ils ont pris leur mal en patience jusqu�� ce que des avocats du collectif qui se sont constitu�s d�office apr�s les troubles d�il y a quinze jours � la maison de la culture, leur annoncent la lib�ration de tous les jeunes interpell�s dans le courant de l�apr�smidi. En fin de compte donc, le rassemblement devra se tenir cette fois aux portes de la prison de Tizi-Ouzou o� la foule s��tait rendue pour accueillir les douze malheureux jeunes hommes qui ont b�n�fici�, finalement, d�une remise en libert� provisoire comme l�exigeait le collectif de d�fenseurs mis sur pied au lendemain des troubles ayant secou� la maison de la culture. Le mandat de d�p�t a �t� donc lev�, mais �la mobilisation de la population demeurera intacte jusqu�au bout�, a laiss� entendre le m�me animateur du mouvement cr�� par les citoyens de Tizi-Ouzou il y a quelques jours. Jusqu�au bout, c'est-�-dire jusqu�� leur lib�ration pure et simple, ont exig� hier les pr�sents. On rappellera que les douze jeunes, d�sormais pr�venus libres, ont �t� pr�sent�s devant le parquet de Tizi-Ouzou pour attroupement non arm�, troubles � l�ordre public et destruction de biens de l�Etat et d�autrui, selon le communiqu� de la police rendu public au lendemain des �meutes ayant secou� la ville de Tizi-Ouzou, comme le reste du pays.