Par Kader Bakou Il y a parfois d��tonnants �vestiges coloniaux�. Les trottoirs sous les arcades de la rue Bab Azzoun ont �t� refaits du temps du Gouvernorat du Grand Alger. Mais de belles mosa�ques subsistent �� et l�. Sur le sol � l�entr�e d�un magasin, on peut lire �crits (en demi-cercle) : �Path�, �Columbia� et �Od�on�. Cela nous renseigne que dans ce magasin, on vendait jadis des disques de musique. Sur le trottoir d�en face, se trouve un autre vestige, celui des �Chaussures Roger�. A la Grande-Poste, quelques centaines de m�tres plus loin, les passants peuvent deviner qu�un immeuble du coin abritait un certain �Institut Culturiste A. Corot�, devenu maintenant si�ge de l�Anep � l�avenue Pasteur. Dans d�autres rues d�Alger subsistent des publicit�s souvent � demi-effac�es, comme celle de �Danon�, sans �e� � la place des Martyrs. Jusqu�aux ann�es 1970, les murs d�Alger portaient des t�moignages sur la p�riode coloniale et parfois sur la guerre de Lib�ration nationale. Ainsi, on voyait parfois le sinistre sigle �OAS�. Mais plus souvent, on voyait les sigles du FLN et de l�ALN. Beaucoup de vieux Alg�rois se rappellent aussi du fameux appel �crit sur tous les murs d�Alger : �Votez oui !� Et le �oui�, pour l�ind�pendance de l�Alg�rie l�a largement emport� sur le �non�, un certain 1er juillet de l�ann�e 1962�