Le pr�sident du Kazakhstan, Noursoultan Nazarba�ev, a indiqu� hier qu�il excluait l�organisation d�un r�f�rendum pour prolonger son mandat jusqu�en 2020, et a annonc� l�organisation d�une �lection pr�sidentielle anticip�e dans ce pays d�Asie centrale. �En tant que chef de l�Etat, je dois assumer une responsabilit� historique�, a d�clar� M. Nazarba�ev dans une adresse � la Nation. �Je ne peux pas donner de mauvaises orientations aux hommes politiques de demain (...), j�ai pris la d�cision de ne pas organiser un r�f�rendum�, a soulign� M. Nazarba�ev. Le chef de l�Etat a ajout� avoir pris la d�cision d�organiser une �lection pr�sidentielle anticip�e, sans en pr�ciser la date. Les d�clarations de M. Nazarba�ev interviennent apr�s que le Conseil constitutionnel du Kazakhstan s�est d�clar� oppos� � la tenue d�une consultation populaire pour prolonger le mandat de M. Narba�ev, au pouvoir depuis 1989. �La loi adopt�e par le Parlement n�est pas conforme � la Constitution�, a d�clar� hier le pr�sident du Conseil constitutionnel, Igor Rogov. Le Parlement kazakh a approuv� le 14 janvier, malgr� l�opposition officielle du chef de l�Etat, une initiative sign�e par cinq millions de citoyens proposant d�annuler les pr�sidentielles de 2012 et 2017 et de prolonger jusqu�en 2020 le mandat de M. Nazarba�ev, au pouvoir depuis 1989. Tous les si�ges au Parlement sont contr�l�s sans exception par le parti de M. Nazarba�ev, Nour Otan. Les Etats-Unis et l�Union europ�enne avaient mis en garde contre la prolongation envisag�e du mandat de M. Nazarba�ev, jugeant qu�il s�agirait d�un �recul pour la d�mocratie�. �Nous esp�rons que le Kazakhstan va r�affirmer son engagement envers la d�mocratie, la bonne gouvernance et les droits de l�homme�, avait soulign� le 26 janvier la secr�taire d�Etat am�ricaine, Hillary Clinton, aupr�s de son homologue kazakh, Kanat Saudaba�ev. L�Occident �vite g�n�ralement de critiquer le Kazakhstan, afin de maintenir ses bonnes relations avec cette puissance p�troli�re strat�gique encadr�e par la Russie et la Chine. Le r�gime kazakh est tr�s critiqu� par les ONG, notamment en mati�re de libert� de la presse et de respect des droits de l�opposition, qui a �t� totalement marginalis�e, le pays �tant de facto dirig� par un parti unique depuis les l�gislatives de 2007.