La d�marche initi�e par l�ancien ministre de l�Industrie, Hamid Temmar, dans la mise en �uvre de la strat�gie industrielle �tait erron�e. D�autant que sa mise en �uvre a r�v�l� �un manque d�op�rationnalit�. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C�est ce que le directeur g�n�ral de la veille strat�gique, des �tudes �conomiques et des statistiques au minist�re de l�Industrie, de la PME et de la Promotion de l�investissement (MIPPI), a laiss� entendre hier. Selon Mohamed Bacha, invit� de la r�daction de la Cha�ne III de la Radio nationale, la strat�gie industrielle, lanc�e depuis quelques ann�es, �n�a pas �t� abandonn�e�. N�anmoins, �l�analyse que l�on fait (au MIPPI, ndlr) de sa mise en �uvre rec�le un manque d�op�rationnalit� des actions programm�es�. En d�autres termes, l�ancien responsable du Mippi a manqu� de visibilit�, lisibilit� et rationalit�. Et c�est pour cette raison que le MIPPI, selon son repr�sentant, compte maturer et proposer un �plan d�action concret� de mise en �uvre de cette strat�gie. Avec l�objectif notable de faire passer la part de l�industrie dans la richesse nationale de 5% � 10% � moyen terme, mais aussi de rem�dier aux dysfonctionnements de ce secteur. Et notamment le manque d�innovation, les difficult�s de comp�titivit� sur les march�s ext�rieurs et les cons�quences de l�ouverture �conomique. Vers la restructuration des IAA Selon M. Bacha, ce plan d�action concerne toutes les fili�res industrielles, � fort potentiel et notamment les industries agroalimentaires (IAA). En ce sens, le Mippi peaufine un plan de restructuration des IAA en vue de le soumettre au Conseil des participations de l�Etat (CPE), en concertation avec les soci�t�s de gestion des participations. Selon Mohamed Bacha, l�Etat compte intervenir en vue d�am�liorer la performance et la comp�titivit� des entreprises du secteur en contrepartie de leur implication effective en termes de mise � niveau. Et d�autant qu�un programme quinquennal de mise � niveau, coh�rent et clair, ciblant 20 000 entreprises et dot� de 380 milliards de dinars a �t� lanc�. Il est �galement question de la cr�ation d�un conseil national des IAA, un organe de concertation entre tous les intervenants de la cha�ne agroalimentaire. En outre, le Mippi sugg�re la cr�ation d�un observatoire des IAA, un organe de �veille�, ou d�un fonds national de soutien et d�un dispositif d�appui aux PME innovantes. Voire la cr�ation de start-up et de consortiums d�entreprises � l�international. Rem�dier aux dysfonctionnements de l�agroalimentaire Certes, ces industries ne sont pas �sinistr�es�, argue le repr�sentant du Mippi, d�autant qu�elles repr�sentent 50% du PIB hors hydrocarbures, un chiffre d�affaires de plus de 300 milliards de dinars et un effectif de 120 000 salari�s. Des industries qui rec�lent des gisements de productivit� malheureusement inutilis�s, voire un potentiel important en termes d�exportations, de l�ordre de 2 milliards de dollars par an. N�anmoins, le repr�sentant du MIPPI conc�de que cette industrie a souffert de �l�extraversion�, de la �d�connexion � entre les industriels et les agriculteurs et du recours � l�importation. Entre autres �dysfonctionnements majeurs� que le plan d�action vise justement � lever, ces industries souffrent aussi du manque d�innovation et d�une gestion co�teuse et non optimis�e des technologies.