A J-5 du rendez-vous de la grande manifestation de contestation qui aura lieu dans la capitale et � laquelle ont appel� plusieurs forces d�mocratiques, la rue ne cesse de gronder et l�effet d�un �ventuel soul�vement � la tunisienne ou bien � l��gyptienne alimente au quotidien l�essentiel des discussions des citoyens de B�ja�a. Les quartiers g�n�raux des partis politiques activant dans cette r�gion sont en �bullition et les pr�paratifs vont bon train pour l�occasion. �Les luttes pacifiques se poursuivront, et in�luctablement, le syst�me s�effondrera. � Tel est le leitmotiv du FFS, qui a appel� la population � rejoindre massivement la marche du 12 f�vrier. �Ce qui devait arriver arriva. Las, d�sabus�s, humili�s, tromp�s, les jeunes ont investi la rue, le seul lieu d�expression qu�ils peuvent occuper. Ils ont cri� leur ras-le-bol et leur rage de vivre dans le bonheur.� �On a manifest� non pas pour d�noncer la hausse des prix du sucre et de l�huile, comme l�on a tent� de le faire croire, mais pour revendiquer la justice sociale, la dignit� humaine, pour d�noncer la corruption. En fait, pour exiger la d�mocratie dans toutes ses dimensions. Le pouvoir, craignant des manifestations de rue qui s�inscriraient dans la dur�e, tel un prestidigitateur qui sort de son chapeau tous ses supporters z�l�s, a r�activ� tous ses r�seaux dormants pour casser la dynamique de changement qui risque d�aboutir�, ajoutent les partisans d�A�t Ahmed. Le FFS ajoute dans sa d�claration que, en effet, en sp�cialistes de la manipulation des foules, les relais du pouvoir infiltrent les masses de manifestants de �casseurs�, qui ont la charge d�orienter les jeunes vers le saccage d��tablissements tant publics que priv�s. L�excuse est alors toute trouv�e pour mettre � ex�cution une r�pression f�roce sur les jeunes manifestants, et on finira par neutraliser ce qu�on qualifiera d��meutes de jeunes d�linquants. La f�d�ration de B�ja�a n�y est pas all�e avec le dos de la cuill�re pour fustiger le nouveau wali qui, �visiblement instruit par le s�rail, fait semblant de vouloir jouer � l�apaisement en faisant appel aux parlementaires et aux repr�sentants de la soci�t� civile pour leur demander de jouer aux pompiers et d��teindre le brasier qui risquait de tout emporter�. Ne s�arr�tant pas l�, estiment les partisans du FFS, et hasard de calendrier, le wali Touhami Ahmed Hamou a convoqu� un conseil de wilaya �largi � toutes les franges, pour exposer les grandes lignes du plan quinquennal, dans la wilaya de B�ja�a, mais aussi et surtout pour donner le bilan des d�g�ts caus�s par �les voyous�. Au cours de ce conseil, organis� � la maison de la culture, une fois n�est pas coutume, un d�luge de milliards s�est abattu sur l�assistance, comme pour prouver que la Wilaya n��tait nullement marginalis�e. Emport� par le flot des chiffres, le wali a hurl� au secours en portant le discr�dit sur les �lus qu�il accuse, sans vergogne, de tous les maux. De son c�t�, le RCD local a rendu publique une d�claration dans laquelle il accuse l�un de ses ex-responsables, Djamel Ferdjellah, d��tre un v�ritable �nervi� de Zerhouni. Celui-ci serait � l�origine de l�arrachage d�affiches du parti du Dr Sa�d Sadi. L�ex-num�ro deux du RCD est accus� en ce jour du 6 f�vrier 2011 de s��tre pr�sent� au si�ge du parti accompagn� d�un d�linquant pour �insulter, menacer et intimider le permanencier�, et s�est mis � d�chirer les affiches appelant � la marche citoyenne du 12 f�vrier.